Tout en regrettant de ne pas avoir été associée à l’élaboration des nouvelles dispositions réglementaires régissant le développement de l’infrastructure commerciale nationale, la Chambre syndicale des Grandes Surfaces exprime sa satisfaction à propos de la résolution prise par les pouvoirs publics de lever enfin les barrières qui bloquent le développement du secteur depuis plusieurs années. Elle espère que ces nouvelles dispositions seront mises en œuvre dans un futur proche et permettront de donner un véritable élan aux investissements du secteur et à la création des milliers d’emplois qu’ils pourront générer.
Malgré les multiples retombées socio-économiques positives de la distribution moderne, confirmées par les différentes analyses et études sérieuses, dont l’étude du plan directeur d’implantation des grandes et moyennes surfaces menée par le ministère du Commerce en 2008, le secteur rencontre de multiples entraves pour son développement et se trouve incapable d’atteindre les objectifs de croissance qui lui ont été assignés.
Bien qu’ayant parfaitement réussi sa mutation qualitative et sa mise au niveau des standards européens dans les domaines du confort d’achat et des conditions d’hygiène et de santé, le secteur n’a réalisé durant les dix dernières années qu’un développement très timide marqué essentiellement par :
– l’ouverture de 2 hypermarchés, soit un hypermarché tous les 5 ans,
– l’ouverture d’une vingtaine de supermarchés soit un rythme de 2 par an,
– la rénovation de l’essentiel du parc de magasins anciens dont l’aménagement vétuste ne répond plus depuis longtemps aux normes de la distribution moderne.
La croissance de l’activité a été essentiellement portée par le mouvement de rénovation des anciens magasins, et n’a enregistré qu’une augmentation de part de marché d’à peine un 1% par an, passant de 5% en 2000 à près de 15% en 2010. Le processus de rénovation du parc ancien étant en voie d’achèvement, la faible croissance de la dernière décennie risque de ralentir si un mouvement de création de nouveaux points de vente n’est pas lancé dans les prochaines années.
Au rythme de croissance de la décennie 2000 / 2010, l’objectif de 50 % de part de marché, initialement assigné pour 2016, et actuellement reporté pour 2020, ne pourra être atteint que dans plus de 30 ans. A titre indicatif, notons que la part de marché de la distribution moderne (hypermarchés, supermarchés et superettes) représentait en moyenne dans 20 pays de l’Europe de l’Ouest : 74% en 1980 et plus de 90% en 2008.
Tout en approuvant tous les efforts visant la modernisation du commerce traditionnel, la Chambre Syndicale des Grandes Surfaces exprime sa pleine disposition à engager tous les efforts nécessaires pour intensifier la croissance du secteur en vue d’une meilleure contribution au développement de notre économie, à la création d’emplois et à la préservation du pouvoir d’achat du citoyen.
(Communiqué)