à vendre dans un immeuble parisien (Photo : Jacques Demarthon) |
[04/01/2013 09:14:57] PARIS (AFP) Le rendement de l’emprunt de référence à 10 ans de la France est brièvement passé sous celui du Royaume-Uni vendredi matin sur le marché obligataire pour la première fois depuis avril 2011.
Ces deux taux évoluaient par la suite au coude-à-coude autour de 2,11% sur le marché secondaire, où s’échange la dette déjà émise.
Pour Patrick Jacq, stratégiste chez BNP Paribas, “il est toutefois difficile de comparer les deux marchés qui ne fonctionnent pas de la même manière”.
La France est en effet très dépendante de l’évolution de la situation en zone euro. La dette britannique peut quant à elle compter sur le soutien de la Banque d’Angleterre (BoE) qui n’a pas hésité à lancer un programme de rachats d’actifs pour soutenir son économie.
Cette nouvelle n’en est pas moins symbolique alors que des médias anglo-saxons se sont inquiétés récemment du modèle économique français, allant jusqu’à estimer que le pays serait la nouvelle cible des marchés.
La France est en outre moins bien noté que le Royaume-Uni, qui est triple A auprès des trois grandes agences de notation. Paris a quant à lui perdu son triple A en 2012 auprès de Standard and Poor’s et Moody’s Investors Service, mais a gardé son précieux sésame chez Fitch Ratings.
Les taux de ces deux pays ont quoi qu’il en soit tendance à se tendre en ce début d’année, sur fond d’optimisme parmi les investisseurs qui cherchent à prendre plus de risques. Ils se détournent ainsi de la dette des pays jugés les plus solides, provoquant mécaniquement une remontée des taux, qui évoluent en sens inverse de la demande.