Hassine Dimassi, ancien ministre des Finances, qui a démissionné en juillet 2012, a attaqué, jeudi 3 janvier 2013, le budget 2013 soumis par le gouvernement Jebali, le qualifiant de «suicidaire».
Il a notamment souligné que ce budget est basé sur deux variables qui sont inexactes. La première concerne le taux de croissance qui est au tour de 4%. Pour l’ancien ministre, ce taux est irréalisable eu égard à l’environnement européen en récession et au climat politique dans le pays. Il a estimé, à ce propos, que le texte sur l’immunisation de la révolution comme celui sur le versement de dommages au profit de personnes dont les droits ont été spoliés risquent de ralentir encore la croissance.
La deuxième concerne le prix du pétrole. L’évaluation est faite sur la base d’un baril de pétrole à 110 dollars. Or, souligne-t-il, cette évaluation est déjà fausse: le baril est à 114 dollars. Un baril dont le prix risque encore de flamber à la faveur des conflits au Moyen-Orient: crise syrienne, crise irano-israélienne…
Il a, par ailleurs, mis en évidence qu’un budget dont les dépenses de consommation sont bien supérieures aux dépenses de développement est impossible à mettre en place. Il a ajouté que cela est d’autant plus incompréhensible que le budget accorde une place de choix aux emprunts.
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