[04/01/2013 12:28:00] ATHENES (AFP) La Grèce doit voter d’ici la fin de la semaine prochaine une loi visant à durcir le régime d’imposition concernant surtout salariés et professions libérales, a indiqué vendredi le ministre des Finances.
“Il faut qu’on soit prêt et voter la loi sur l’imposition d’ici vendredi prochain, un sujet très important”, a déclaré Yannis Stournaras, à l’issue d’une rencontre avec le Premier ministre Antonis Samaras.
Cette loi, en prélude d’une vaste réforme fiscale prévue par le gouvernement en avril, vise à renflouer les caisses de l’Etat dans le but de dégager 2,5 milliards d’euros en 2013, un engagement de la Grèce vis-à-vis de ses créanciers UE-FMI.
Le gouvernement, qui peine à lutter contre la fraude fiscale, très répandue dans le pays, mise sur l’augmentation de ses recettes via la hausse de l’imposition des professions libérales, championnes de l’évasion fiscale, et des salariés aux revenus annuels supérieurs à 21.000 euros.
Selon la presse, qui a publié des extraits du projet de loi en décembre, la nouvelle imposition “va étrangler la classe moyenne”, frappée déjà de plein fouet par la rigueur imposée depuis trois ans et ayant conduit à une réduction importante des salaires et des retraites.
M. Stournaras a souligné que le vote de cette loi est une condition préalable pour le versement des prochaines tranches de prêts à la Grèce par ses créanciers, la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI).
“Le versement de la prochaine tranche du prêt au pays sera décidé lors de la réunion de l’Eurogroupe (ministres des Finances de la zone euro)”, a-t-il souligné.
La zone euro a repris en décembre les versements des prêts au pays, après que ce dernier a adopté un nouveau projet de rigueur pour 2013.
La Grèce a ainsi pu bénéficier de 34 milliards d’euros de la zone euro sur les 49 milliards prévus, tandis que le FMI devrait décider en janvier sur le versement de sa part, qui s’élève à près de 3 milliards.
Selon le calendrier, la Grèce attend une tranche de 9,2 milliards d’euros en janvier et deux tranches de chacune 2,8 milliards en février et mars.
L’Agence de la gestion de la dette a annoncé vendredi que des bons du Trésor de 1,250 milliards d’euros à six mois et 750 millions d’euros à un mois seront émises mardi, une procédure régulière d’emprunt à court terme pour faire face aux besoins ordinaires du pays.