Le transport aérien et la logistique sont un élément fondamental de la compétitivité de l’économie tunisienne. On le voit actuellement avec le problème de blocage et de fermeture des frontières entre la Tunisie et la Libye, ce qui entraîné l’arrêt du flux de marchandises dans les 2 sens. Avec beaucoup de pertes sèches au niveau des marchandises périssables et pour le chiffre d’affaires des entreprises industrielles.
Selon nos informations, certaines entreprises auraient même perdu la validité de leurs lettres de crédit, faute d’avoir pu livrer à temps. Heureusement que la Compagnie nationale de navigation (CTN) tente actuellement de sauver la situation en instaurant une nouvelle ligne maritime entre Sfax et Tripoli.
De ce point de vue, cette crise a été salutaire, car elle nous a poussés à revoir notre stratégie de transport maritime, et ce en réfléchissant à de nouvelles lignes vers Alger et surtout le port de Tanger au Maroc, qui est désormais la plaque tournante du commerce maritime vers l’Afrique de l’Ouest et les Amériques.
Alors, dans ce qui suit, nous allons poser la problématique du transport aérien en Tunisie, et ce a travers notre compagnie nationale aérienne, Tunisair.
Pour illustrer nos propos, nous exposerons le cas concret d’une entreprise tunisienne confrontée à un problème d’honorer son engagement vis-à-vis de ses clients. En effet, une source de cette entreprise nous a informés qu’elle a déposé livraison à Tunisair, le 20 décembre 2012, avec le règlement des frais du transport, et que toutes les dispositions réglementaires d’exportation ont été effectuées. Or, à ce jour vendredi 4 janvier 2013, l’expédition git encore dans les dépôts de Tunisair, aucun motif n’a été fourni pour ce retard ou refus de transport, nous assure-t-on.
Notre interlocuteur va plus loin pour nous dire qu’à 4 reprises la marchandise aurait été embarquée sur le vol de Tunisair Tunis-Bamako, et par 4 fois elle a été débarquée, pour laisser la place à d’autres marchandises. «Au nom de quel critère ou de quelle priorité? Doit-on utiliser maintenant les compagnies aériennes plus sérieuses et étrangères pour exporter nos marchandises?», s’interroge notre source.
Le transport est un vrai frein à l’exportation, et par ricochet donc à la compétitivité, à l’investissement et à l’emploi.
Voici un résume de la décision de cette entreprise face à «l’incompétence de notre compagnie…».
«Malgré toutes les interventions faites même au niveau de la Direction générale de Tunisair, la commande est débarquée pour la 4ème fois, la dernière c’était hier soir (jeudi 3 janvier)!
De ce fait, on a 2 choix:
– Soit qu’on continue de mettre la pression sur Tunisair jusqu’à ce qu’elle honore son engagement et conserve le même N° de la LTA.
– Soit qu’on change vers Air France, et par conséquent changer le N° de la LTA qui figure déjà sur le rapport de VERITAS.
Prière m’instruire. On s’excuse d’avance pour la perturbation engendré par ce problème».