Jameleddine Gharbi, ministre du Développement régional et de la Planification, a annoncé lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui vendredi 4 janvier 2013 au siège de son département, que les différentes parties prenantes se sont mises d’accord récemment sur la forme juridique du Fonds national du développement régional qui sera créé sous forme de Fonds commun de placement (FCP) ayant pour objet de financer les 24 fonds régionaux de développement qui seront également créés au titre d’un fonds pour chaque gouvernorat du pays.
«L’Etat va souscrire initialement pour 300 millions de dinars. Nous estimons, avec la contribution des différents investisseurs locaux et étrangers, atteindre les 1.000 millions de dinars, à condition bien évidemment de réussir le lancement du fonds», souhaite le ministre qui ajoutera que les autorités de tutelle visent essentiellement par ce fonds les investisseurs institutionnels, à savoir la Banque Islamique de Développement (BID), la Banque Africaine de Développement (BAD) et la Banque Européenne d’Investissement (BEI).
A cet égard, une société de gestion sera créée pour gérer le Fonds national du développement régional et mettre en place les différents instruments nécessaires. Ladite société devrait de son côté créer une commission stratégique ayant pour objectif d’assurer la supervision et le contrôle de la politique d’investissement du Fonds. «Cette commission aura le droit de prendre les décisions stratégiques et d’agir pour assurer une meilleure application des plannings», a-t-il souligné.
Le ministre a tenu à préciser que le Fonds national du développement régional, dont la durée d’intervention est de 10 ans, pourrait se transformer en une Holding nationale pour l’investissement et le développement.
Hausse des investissements dans le secteur privé
En marge de la conférence, le ministre a également présenté entre autres les réalisations du secteur privé durant les onze premiers mois de l’année 2012. Le secteur industriel privé tunisien a enregistré la création de 28 projets dont le coût de chacun dépasse les 5 millions de dinars, soit un coût global de 331,4 millions de dinars. Ces projets ont permis la création de 1.237 emplois.
Le ministre a également déclaré que 85 autres projets (dont le coût de chacun dépasse les 5 millions de dinars) sont en cours d’exécution pour un coût global de 1,695 milliard de dinars qui permettront de créer 14.806 emplois dont 1.950 à Gabés, 1.000 à Kairouan et 400 à Gafsa.