Obama met en garde contre le “jeu dangereux” du plafond de la dette

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ésident Joe Biden à la Maison blanche, à Washington, le 1er janvier 2013 (Photo : Chris Kleponis)

[05/01/2013 14:58:53] WASHINGTON (AFP) Le président américain Barack Obama a de nouveau mis en garde samedi les élus républicains contre le “jeu dangereux”, pour l’économie des Etats-Unis, qui consisterait à lier le plafond de la dette aux négociations sur le déficit.

“Nos familles et nos entreprises ne peuvent pas se permettre de jouer encore à ce jeu dangereux”, a souligné le président démocrate dans son discours hebdomadaire, en faisant référence à la crise de l’été 2011.

“Si le Congrès refuse d’autoriser les Etats-Unis à régler ses factures à temps, les conséquences pour l’économie mondiale pourraient être catastrophiques”, a-t-il dit.

L’économie américaine avait “souffert” en 2011 quand élus républicains et exécutif démocrate avaient tardé à s’entendre sur la dette américaine, dont la note avait alors été dégradée par une agence de notation financière, a rappelé M. Obama.

“Comme je l’ai dit plus tôt cette semaine, je ne négocierai pas avec le Congrès sur la nécessité d’acquitter des factures induites par des lois déjà adoptées”, a-t-il rappelé.

Après des semaines de psychodrame, la Chambre des représentants –aux mains des républicains– a adopté mardi un plan visant à éviter une cure d’austérité automatique (le “mur budgétaire”), en votant notamment un relèvement du taux d’imposition des Américains les plus riches.

Mais elle repoussé de deux mois toute décision sur des coupes dans les dépenses. En outre, républicains et exécutif démocrate n’ont rien décidé en ce qui concerne le plafond légal de la dette, atteint le 31 décembre et qui devra être relevé d’ici à la fin du trimestre pour éviter un défaut de paiement.

Son relèvement –une prérogative du Congrès– est nécessaire pour permettre au gouvernement d’emprunter au-delà du premier trimestre.

Cette hausse du “plafond” n’a rien à voir avec les négociations budgétaires, mais les républicains, dont nombre sont furieux d’avoir dû capituler sur les impôts, menacent de voter contre pour obtenir des avancées dans les coupes budgétaires.

M. Obama avait indiqué qu’il était favorable à des coupes dans les dépenses mais à condition qu’elles soient “compensées par des réformes dans le code des impôts”, comme la suppression de niches fiscales.