Le logo de Twitter (Photo : Lionel Bonaventure) |
[06/01/2013 11:33:32] PARIS (AFP) Twitter véhicule de nouveaux messages antisémites sous le mot-clé #siJetaisNazi, dénonce dimanche l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) qui accuse le réseau social de refuser de mettre en place des “garde-fous” contre le racisme.
Le sujet a figuré parmi les plus discutés (TT, “trending topic”) samedi avec une grande majorité de messages offusqués. Quelques-uns étaient toutefois clairement antisémites (“#SiJetaisNazi j’aurais continué se que Hitler a commencé”).
“Par son refus de mettre un place un dispositif de signalement opérant, Twitter offre un boulevard aux racistes et antisémites”, regrette le président de l’UEJF, Jonathan Hayoun, dans un communiqué.
Selon lui, “les garde-fous contre la haine semblent être devenus inexistants” et “ceux qui la distillent se sentent en totale impunité” sur le réseau social.
En novembre, l’UEJF a assigné Twitter en justice pour le contraindre à lui communiquer les données permettant d’identifier les auteurs des messages antisémites. Les deux parties doivent se retrouver mardi devant le tribunal de grande instance de Paris.
De son côté, le parquet de Paris a ouvert début novembre une enquête préliminaire après une plainte pour provocation à la haine raciale portant sur la diffusion de messages antisémites sur Twitter.
L’enquête vise en particulier le ou les internautes qui ont mis en ligne, sous le mot-clé #unbonjuif, le tweet “Un bon juif est un juif mort”.
La ministre du Droit des Femmes Najat Vallaud-Belkacem a annoncé en décembre qu’elle allait travailler avec les associations et Twitter pour prévenir la prolifération des messages de haine sur le réseau social.
Les discussions, qui devaient commencer lundi, ont été reportées samedi à une date non précisée.
La ministre doit toutefois s’entretenir mercredi par téléphone avec le vice-président de Twitter, Colin Crowell, chargé des politiques publiques de l’entreprise américaine.