Le comité de Bâle assouplit les règles de liquidité applicables aux banques

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Des billets en euros (Photo : Pedro Armestre)

[06/01/2013 18:22:56] BALE (Suisse) (AFP) Le comité de Bâle a assoupli dimanche les règles de liquidité qui seront appliquées aux banques internationales en 2015, répondant aux critiques qui reprochaient à la réforme de placer la barre trop haut, au risque de paralyser l’économie mondiale.

Le comité de supervision bancaire, qui réunit des régulateurs internationaux du secteur, a annoncé que la nature des actifs faciles à vendre que les banques vont devoir à l’avenir détenir dans leurs bilans pour faire face à une crise aiguë de liquidités pendant 30 jours a été élargie.

La palette des actifs qui pourront entrer en compte inclut désormais des obligations, des actions –pour peu que les entreprises qui les ont émises soient classées en valeur d’investissement par les agences de notation– et certains types d’emprunts hypothécaires.

Ces actifs se verront appliquer une décote par rapport à leur valeur nominale pour le calcul du ratio de liquidité.

Dans sa mouture initiale, le projet s’appuyait sur des actifs beaucoup plus stricts, tels que les liquidités ou les emprunts d’Etat.

Le calendrier d’application de ce ratio a par ailleurs été rééchelonné. Comme prévu, ce ratio entrera en vigueur le 1er janvier 2015. A cette date, les banques ne devront néanmoins réunir que 60% des montants initialement requis.

Le matelas de liquidité pourra alors être graduellement augmenté à hauteur de 10% par an pour atteindre 100% à l’horizon 2019.

Le nouveau cadre réglementaire pour les banque, dit Bâle III, cherche à améliorer la liquidité des banques en cas de crise. Il exige d’elles qu’elles conservent suffisamment d’actifs facile à vendre pour financer leur activité pendant 30 jours, même si les sources de refinancement sont complètement taries.

La réforme, qui s’est profilée à la suite de la faillite de l’établissement américain Lehman Brothers –étranglée par la disparition brutale de toutes ses sources de financement– avait cependant suscité de vives critiques dans les milieux financiers.

De nombreux banquiers avaient fait valoir que le projet dans sa mouture initiale, empêcherait les banques de faire leur métier, en limitant drastiquement les fonds qu’elles pouvaient mettre à disposition pour accorder des prêts.

La nouvelle version de la réforme a été adoptée à “l’unanimité”, a précisé le comité.