Une source digne de foi nous a indiqué que la société pétrolière de prospection et d’exploitation énergétique Petrofac a mis tout son œuvre pour instaurer un climat de confiance et de proximité avec les citoyens de Kerkennah (Sfax), en débloquant une enveloppe de 2 millions de dinars tunisiens au profit du développement social, économique et culturel de la région, et le recrutement de 200 personnes originaires de l’île. Malgré cela, regrette la direction de l’entreprise, le blocage de la production de l’entreprise constitue toujours un moyen de pression sur les autorités, et ce à chaque fois qu’il y a un mouvement de protestation social dans l’île.
C’est ainsi que des protestataires en colère contre la détermination des autorités d’appliquer les lois en vigueur relatives à la pêche au chalut, nous apprend-on, ont d’abord isolé l’île en bloquant la circulation maritime entre Sfax et Kerkennah, puis interdit aux camions de Petrofac -contenant du pétrole brut destiné à la vente à l’étranger- de quitter l’île en direction de Sfax et Skhira.
Toujours selon notre source, outre le fait que ce blocage coûte à l’Etat la perte de 100.000 dinars chaque jour, il peut causer d’autres pertes beaucoup plus importantes, notamment l’arrêt de la production, étant donné que la capacité de stockage du gaz brut en liquide ne dépasse pas les quatre jours.
Du coup, ce blocage va occasionner un autre dommage collatéral, la STEG, laquelle sera obligée d’acheter du gaz algérien au lieu de s’approvisionner en gaz par les pipelines de Petrofac.
Face à ces retombées très négatives sur l’économie du pays, la direction de Petrofac rappelle qu’il est impératif que toutes les parties sachent garder raison et trouvent des solutions urgentes pour éviter plus de complications.