La situation ne s’est pas décantée et la vague de colère se poursuivait, mardi, à Ben Guerdane, où les altercations ont lieu pour la deuxième journée consécutive, entre des habitants et des forces de sécurité, malgré l’annonce de la décision, lors de la visite du chef du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali à Tripoli, de rouvrir le point de passage de Ras Jédir, sur la frontière tuniso-libyenne, lundi.
La tension avait persisté, la nuit du lundi à mardi, et se poursuit, actuellement, après un calme précaire, aux premières heures de la journée, suivi par une vague de rassemblement et de mouvements de protestation sur la place de l’UMA que les agents de sécurité ont dispersé en faisant usage de bombes lacrymogènes.
Les appels se sont poursuivis pour la fermeture des commerces de la ville et à l’organisation d’une grève générale, mais une source syndicale de l’Union locale du travail a indiqué que l’efficacité de cette grève est à l’examen, ajoutant qu’un problème social existe à Ben Guerdane et qu’il ne se limite pas à la réouverture du point de passage, mais exige le traitement de l’état de marginalisation dont souffre cette délégation et de véritables efforts pour le développement.
Il a, d’autre part, expliqué que la délégation vit “des dérapages sécuritaires à la suite d’accumulations approfondies par les autorités locales et leur impuissance à répondre aux revendications économiques et sociales des citoyens, une situation qui s’est aggravée à la suite de la précarité des activités et des perturbations qu’elles connaissent, au point de passage frontalier avec la Libye, en raison de la situation intérieure dans ce pays.
Le point de passage de Ras Jédir demeure fermé au trafic commercial et aucun camion n’a pu traverser, jusqu’à mardi, dans les deux directions. Cette situation persiste, un jour après le début de la visite du chef du gouvernement provisoire en Libye et l’accord avec les autorités de ce pays pour la réouverture du point de passage, après avoir pris les mesures nécessaires.
WMC/TAP