[10/01/2013 09:10:03] PARIS (AFP) Le directeur général de la nouvelle Banque publique d’investissement (BPI), Nicolas Dufourcq, a écarté jeudi que son institution participe à la nationalisation de grandes entités comme Petroplus ou ArcelorMittal, mais a laissé la porte ouverte à cette mesure pour des PME.
“Aller vers la nationalisation de très grandes entités qui nous amènerait à être des pétroliers ou des sidérurgistes, ça ne peut être l’objet de la BPI”, a déclaré sur RTL M. Dufourcq, dont la nomination avait été confirmée la veille par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault.
Dans le cas de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, près de Rouen, M. Dufourcq a clairement dit que sa banque n’interviendrait que s’il y avait un “repreneur sérieux”. A la question sur une éventuelle nationalisation du site, il a répondu : “On n’est pas des pétroliers”.
En revanche, le directeur général de la BPI s’est déclaré favorable à une nationalisation temporaire de PME dans certains cas.
“Quand une petite entreprise, une PME dans laquelle on a beaucoup investi et qui fait l’objet d’une transmission difficile, par exemple quand le fils ne veut pas reprendre, on peut imaginer qu’à ce moment-là, temporairement, pendant quelques semaines, quelques mois, on prenne la majorité du capital de la société pour ensuite la revendre”, a-t-dit.
“Ca oui, ça me plaît”, a assuré M. Dufourcq, dont la nomination doit encore être visée par les commissions des Finances de l’Assemblée nationale et du Sénat.
La BPI est chargée d’apporter un soutien financier aux petites et moyennes entreprises françaises. Elle a une capacité d’engagement de l’ordre de 35 à 40 milliards d’euros pour proposer des financements aux entreprises ainsi que des prises de participation au capital.