Japon : le Premier ministre approuve un plan de relance massif de l’économie

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à Tokyo, le 7 janvier 2013 (Photo : Yoshikazu Tsuno)

[10/01/2013 10:06:50] TOKYO (AFP) Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a approuvé jeudi un plan de relance économique massif qui sera entériné vendredi par le gouvernement, a-t-on appris de source ministérielle.

M. Abe a donné son accord au projet présenté par son ministre de la Revitalisation économique, Akira Amari, a indiqué ce dernier à la presse.

Le gouvernement, conduit par le Parti Libéral-Démocrate (PLD, droite), grand vainqueur des élections législatives de dimanche, et son allié traditionnel centriste Nouveau Komeito ont préparé un train de mesures qui devrait être mis sur les rails dans les prochaines semaines.

L’Etat prévoit de consacrer quelque 10.300 milliards de yens (89,5 milliards d’euros) à des mesures de soutien, dont la moitié pour des travaux publics, inclus dans une demande de rallonge budgétaire de 13.100 milliards de yens (115 milliards de yens).

Si l’on ajoute les contributions espérées des autorités locales et entreprises privées, les nouvelles dispositions de stimulation économique devraient atteindre quelque 20.000 milliards de yens (175 milliards d’euros), selon le gouvernement.

Le but est d’accélérer la reconstruction du nord-est dévasté par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011, de remettre en état des ponts, tunnels et autres infrastructures publiques vieillissantes, d’aider les entreprises à lutter contre la cherté handicapante du yen ou encore de doper la consommation des ménages, le tout visant aussi à mettre fin à la déflation.

La rallonge nécessaire pour l’année budgétaire en cours (avril 2012 à mars 2013) devrait être votée par le parlement en février et financée par l’émission de nouveaux bons du Trésor.

Le pouvoir exécutif conservateur fera au passage voler le plafond de surcroît d’endettement annuel de 44.000 milliards de yens (420 milliards d’euros) que s’était imposé le précédent gouvernement de centre-gauche dans l’espoir de diminuer la dette colossale du pays (plus de 200% de son produit intérieur brut).

L’équipe de M. Abe considère que les finances publiques ne peuvent être assainies qu’à partir du moment où l’économie prospère, d’où selon lui la nécessité de puissants leviers budgétaires et monétaires pour la réactiver.