Le projet de la stratégie nationale d’emploi (2013/2017), qui sera présentée le 14 janvier 2013, révèle que le taux de chômage des femmes en Tunisie compte parmi les plus élevés dans le monde.
En 2012, ce chiffre a atteint 26,9%, contre une moyenne mondiale de 6,5%, ce qui signifie qu’un fossé se creuser entre hommes et femmes en matière d’accès au marché du travail.
Pour le président de la Commission chargée d’élaborer la stratégie nationale d’emploi, Akram Belhaj Rhouma, le marché du travail en Tunisie est masculin par excellence, étant donné que seulement 24,7% des femmes sont demandeuses d’emploi, contre 75,3% de demandeurs d’emploi de sexe masculin.
Toujours selon ce document, il y a une augmentation significative du taux de chômage chez les diplômées du supérieur: 49,4% en février 2012 contre 21% chez les garçons qui ont les mêmes qualifications. Un meilleur positionnement de la femme sur le marché de l’emploi aurait contribué de 0,7% au PIB.
C’est pour cette raison que trois mesures sont proposées pour promouvoir le travail de la femme salariée ou promotrice de projet. La première consiste en la mise au point d’un plan de travail visant à encourager les femmes à la création d’entreprises d’économie sociale et à l’investissement dans les industries de transformation.
La seconde vise à concevoir de nouveaux mécanismes favorisant le travail de la femme à distance en privilégiant les projets d’essaimage et la sous-traitance intellectuelle comme la télé-comptabilité.
Quant à la dernière mesure, elle vise à conforter l’intégration de la femme dans le marché de l’emploi, à travers la promulgation d’une loi sur l’égalité des salaires hommes-femmes, notamment en agriculture et dans les secteurs marginalisés et la révision des législations relatives à la protection de la maternité.
WMC / TAP
