Le congrès pour la reddition des comptes, prévu les 12 et 13 janvier à Tunis, proposera des projets de lois et des procédures à suivre visant à organiser le processus au plan national, a indiqué mercredi le président du Mouvement WAFA, Abderraouf Ayadi.
S’exprimant lors d’une conférence de presse à Tunis, M. Ayadi a indiqué que le congrès oeuvrera à faire abroger des lois qui permettent l’impunité “pour permettre de réaliser les objectifs de la révolution”.
La reddition des comptes, a-t-il expliqué, passera nécessairement par l’accès aux archives des appareils de l’Etat et par l’établissement de la vérité “pour désamorcer le système corrompu, mettre en place de nouvelles valeurs et construire une nouvelle économie”.
Abdellwahab El-Hani, président du parti Al-Majd, a pour sa part, souligné que “la reddition des comptes n’est pas une initiative propre au gouvernement, mais une affaire nationale qui concerne les partis, les organisations et les structures de la société civile”.
Khaled Krichi (Mouvement populaire unioniste progressiste) a également affirmé que le projet un congrès national de reddition des comptes donnera lieu à des projets de loi qui seront soumis à l’Assemblée constituante, notamment un projet de loi relatif à la création d’un conseil supérieur pour la reddition des comptes.
Les intervenants à la conférence, qui représentent des partis politiques et des organisations de la société civile qui participeront au Congrès, ont considéré que “la reddition des comptes doit se faire loin d’un esprit de revanche”.
Ils ont appelé à accélérer ce processus pour activer les mécanismes de la justice transitionnelle, notamment le volet relatif à l’indemnisation des victimes des violations et de la corruption.
Le congrès national pour la reddition des comptes verra la participation de 16 formations politiques, dont les partis de la Troïka, ainsi que de nombreuses organisations et associations de la société civile.
WMC / TAP