à Paris (Photo : Eric Piermont) |
[10/01/2013 20:39:19] PARIS (AFP) Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a annoncé jeudi dans les Echos le lancement d’un programme de relocalisation en France d’activités industrielles, visant 300 entreprises, doublé d’un outil pour calculer les avantages financiers d’une telle démarche.
M. Montebourg, qui avait évoqué la veille un tel projet sans en chiffrer les ambitions, a souligné vouloir s’appuyer sur une expérience comparable menée aux Etats-Unis.
“Nous créons un programme semblable de relocalisation que nous allons confier à une Agence. L’Agence française des investissements internationaux (Afii) va offrir gratuitement aux entreprises qui le souhaitent un nouveau service en leur permettant de calculer les avantages de tous ordres à relocaliser des activités”, a-t-il annoncé.
“Aujourd’hui, l’Afii a identifié une cible de 300 entreprises que nous souhaitons convaincre de relocaliser”, a précisé le ministre.
Selon lui, “le financement d’une relocalisation est beaucoup plus envisageable dans les filières françaises qui sont fortes et performantes comme l’aéronautique, la pharmacie ou le numérique. Ce sera plus difficile dans les secteurs en difficulté”.
M. Montebourg a également indiqué que le gouvernement allait “examiner toutes les demandes, au cas par cas, de blocage administratif ou réglementaire qui ralentirait ou gênerait tel ou tel investissement”.
“Nous sommes dans un véritable état de mobilisation générale. Notre ministère, c’est le ministère de la réindustrialisation, par tous les moyens et notamment par l’hospitalité industrielle”, a souligné Arnaud Montebourg.
Il estime qu'”il y a un vrai mouvement naissant patriotique en France, à la fois des consommateurs et des producteurs”, et il évoque “la marinière (qui) est devenue le symbole de l’engagement de chaque citoyen quelle que soit sa place dans la société, en faveur du made in France”.
Par ailleurs, M. Montebourg a annoncé la création dans la Banque publique d’investissement (BPI) “un fonds de 150 millions d’euros pour l’innovation de rupture, afin d’aider les entreprises qui prennent des risques, qui font des paris technologiques pour faire émerger les champions de demain”.
“Nous souhaitons mener, filière par filière, une révolution industrielle, afin d’inventer l’usine du XXIe siècle. Cette usine sera robotisée, numérisée, efficace sur le plan énergétique, ayant recours aux technologies 3D, et donc ultra-compétitive”, a-t-il affirmé.