[11/01/2013 09:24:31] ATHENES (AFP) Un appel d’offres pour la privatisation de la Banque Postale grecque a expiré vendredi sans qu’un repreneur ne se soit manifesté, a indiqué à l’AFP une source bancaire.
“Sauf imprévu de dernière minute, cette Banque devra donc être scindée en deux entités”, l’une vouée à la liquidation, la seconde, la partie saine, sera placée sous le contrôle du Fonds grec de stabilité financière, a précisé cette source. Une annonce officielle de la Banque de Grèce est attendue d’ici vendredi soir sur cette évolution.
Le trio de tête du secteur bancaire national, la Banque Nationale de Grèce (BNG), Alpha Bank, et Eurobank, ainsi que le petit établissement Attica avaient dans un premier temps manifesté leur intérêt pour l’opération, mais ne sont pas passés à l’étape suivante.
Selon des sources bancaires, la BNG et Eurobank se sont abstenu faute d’avoir obtenu un sursis qu’elles avaient demandé aux autorités grecques et européennes pour mener d’abord à bien leur fusion en cours.
Alpha Bank, qui apparaissait du coup favori a reculé, selon les médias économiques grecs, face aux exigences du maintien des emplois de la Banque Postale (TT).
L’Etat grec possède 34% dans le capital de TT. En “temps requis” selon son statut, le Fonds de stabilité financière relancera une opération pour vendre sa partie saine, logée dans une “fondation transitoire”, a précisé la même source bancaire.
Ce modèle de scission avait été suivie l’été pour la banque agricole grecque Atebank, dont les actifs sains ont été repris dans la foulée par la banque du Pirée, quatrième du pays, le reste étant logé dans une structure de cantonnement ad hoc.
Selon les termes du plan de secours à la Grèce négocié avec l’UE et le FMI, le gouvernement grec prévoit de lever 2,5 milliards d’euros en revenus de privatisations en 2013 pour réduire l’énorme dette du pays.