La raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, le 5 novembre 2012 (Photo : Charly Triballeau) |
[11/01/2013 12:16:06] ROUEN (AFP) Le tribunal de commerce de Rouen a autorisé vendredi une prolongation de trois mois de la poursuite de l’activité de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime), en liquidation judiciaire, a annoncé l’intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC.
Cette autorisation, qui venait à expiration le 16 janvier, a été prolongée jusqu’au 16 avril comme le demandait le procureur de la République avec le soutien de l’intersyndicale, de la direction et des administrateurs judiciaires. “Cette autorisation est la dernière que le tribunal peut légalement décider”, a précisé Yvon Scornet, porte-parole de l’intersyndicale devant une centaine de salariés massés devant le tribunal.
Ce syndicaliste a appelé les salariés à “se mobiliser” dorénavant dans la perspective du 5 février, date ultime de dépôt des offres de reprise de la raffinerie. Selon lui, trois industriels restent intéressés par l’entreprise: NetOil dont le siège est à Dubaï, l’Irakien Jabs Gulf Energy Ltd et l’Iranien Tadbir Energy Development Group.
Yvon Scornet a indiqué qu’il fallait “travailler” sur ces trois dossiers ainsi que sur ceux qui pourraient se présenter dans les jours qui viennent. “Mais, avant le 5, il va falloir qu’on choisisse notre cheval parce qu’on arrive dans la dernière ligne droite”, a estimé le syndicaliste.
Concernant le dossier iranien qu’il juge “solide” parce que le candidat a “de l’argent et du pétrole”, Yvon Scornet a appelé l’Etat à dire s’il est “faisable ou pas”. Le pétrole iranien est en effet soumis à embargo, mais selon le syndicaliste, l’industriel a fait savoir qu’il pouvait s’approvisionner ailleurs, en Irak ou en Mer du Nord.
La raffinerie, qui emploie 470 salariés, a déposé son bilan le 24 janvier à la suite de la faillite de sa maison mère suisse et a été placée en liquidation judiciaire le 16 octobre.