éléphone portable connecté au réseau Free (Photo : Damien Meyer) |
[13/01/2013 20:44:29] PARIS (AFP) Un an après l’arrivée de Free dans la téléphonie mobile, la ministre de l’Economie numérique Fleur Pellerin juge “positif” l’impact du nouvel opérateur et met en garde contre les conséquences d’une éventuelle concentration qui réduirait le nombre d’acteurs du marché français.
“On ne peut pas nier que l’impact de Free Mobile a été positif pour le pouvoir d’achat des Français”, déclare Mme Pellerin dans une interview aux Echos mise en ligne dimanche soir sur le site du quotidien économique.
“Free a donné une nouvelle impulsion au marché”, fait-elle valoir en soulignant que “les opérateurs en place (ndlr, Orange-France Télécom, SFR et Bouygues Telecom) ont été poussés à repenser leurs modèles, leurs offres commerciales, à mieux répondre aux besoins des consommateurs”.
La ministre concède que le quatrième opérateur “a pris du retard” sur les engagements qu’il avait pris en termes de déploiement de son propre réseau, avec seulement 1.779 antennes installées fin 2012 contre 2.500 prévues.
Elle refuse en revanche de faire de lui “un bouc émissaire” des difficultés du secteur et estime qu’il “a eu parfois bon dos”. “Le tassement du marché mobile est un phénomène mondial. Les conséquences sur l’emploi ne sont donc pas uniquement imputables à l’arrivée de Free”, estime-t-elle.
Interrogée sur l’éventualité d’un rapprochement entre opérateurs, Fleur Pellerin renvoie la réponse vers “l’Autorité de la concurrence” sans cacher sa propre opposition, assurant “qu’il y a de la place pour quatre opérateurs mobiles sur le marché français”.
“Le gouvernement souhaite que le marché trouve son équilibre à quatre acteurs. Une concentration, qui impliquerait la disparition d’un opérateur, serait un constat d’échec, avec de lourdes conséquences sur l’emploi”, avertit la ministre, se disant ouverte en revanche à “une mutualisation des réseaux et des partenariats”.