çade du siège du groupe à Rome (Photo : Gérard Julien) |
[14/01/2013 08:42:38] MILAN (AFP) L’assureur italien Generali a présenté lundi un plan stratégique sur trois ans, où il érige en priorité le renforcement de ses fonds propres, via une capitalisation de ses bénéfices, des cessions d’actifs non stratégiques et la réalisation de 600 millions d’euros d’économies.
L’objectif de ces mesures est d’obtenir des agences d’évaluation financière une note “AA”, alors que le “Lion de Trieste” est actuellement noté “A”.
A l’issue de ce plan, Generali espère dégager une rentabilité de ses fonds propres (RoE) de 13% en moyenne, ce qui se traduirait par un résultat d’exploitation dépassant 5 milliards d’euros par an, selon un communiqué. Le flux de trésorerie du groupe devrait alors dépasser les 2 milliards d’euros.
Le groupe espère ainsi porter son ratio de solvabilité au-dessus de 160%.
A l’issue de ce plan, “Generali aura un bilan plus solide et plus stable et restituera davantage d’argent à ses actionnaires”, a résumé son directeur général Mario Greco, cité dans le texte.
Parmi les axes retenus par Generali, qui doit les présenter plus en détail dans la journée devant les analystes à Londres, figure un renforcement du poids de l’assurance dommages dans l’activité du groupe.
D’ici la fin du plan en 2015, l’activité dommage devrait représenter “environ la moitié” des profits de Generali dans l’assurance, contre environ 35% actuellement.
En assurance-vie, la priorité sera donnée à l’amélioration de la rentabilité, au détriment de la croissance, a précisé le groupe.
Generali souhaite accroître sa rentabilité sur les marchés mûrs, comme la France et les autres grands marchés européens. Il veut simultanément améliorer sa position concurrentielle sur les marchés à forte croissance, comme l’Europe de l’Est et l’Asie.
Lors d’une conférence téléphonique, Mario Greco a précisé qu’il n’y avait “pas de plan concernant des acquisitions en Europe de l’Est” pour l’instant, après l’acquisition du solde du capital de GPH pour 2,5 milliards d’euros.
Le groupe italien devrait battre en retraite sur les autres marchés puisqu’il évoque “une optimisation de sa présence géographique”.
Les 600 millions d’euros d’économies visées seront notamment obtenus par la réorganisation des activités italiennes, des rationalisations (non précisées) et la centralisation des achats et des services informatiques.
Du côté des cessions, M. Greco a souligné n’avoir pas encore reçu d'”offre ferme” pour la banque privée suisse BSI Group, que Generali souhaite vendre.
“Le processus se poursuit. (…) Si les offres n’étaient pas assez intéressantes pour nous, nous envisagerions d’autres options”, a-t-il ajouté.
Au 30 juin, les fonds propres de BSI Group se montaient à 2,5 milliards de francs suisses (2 milliards d’euros), le montant estimé pour sa vente.
Generali a simultanément annoncé deux arrivées, qui viennent parachever la réorganisation de sa direction: Nikhil Srinivasan, un ancien d’Allianz, devient responsable des investissements, alors que Carsten Schildknecht, venu de la Deutsche Bank, prendra au 1er avril la fonction de directeur des opérations.