Medef : Gattaz critique les intentions de Parisot et brigue sa succession

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ésident du Groupe des fédérations industrielles (2eD), le 9 juillet 2012 à Paris (Photo : Kenzo Tribouillard)

[14/01/2013 15:09:21] PARIS (AFP) Le président du Groupe des fédérations industrielles (GFI), Pierre Gattaz, a critiqué lundi la tentative de Laurence Parisot de se maintenir à la tête du Medef et fait part de son “intention” de briguer sa succession.

Selon une source proche du dossier, qui confirme des informations parues dans la presse, Pierre Gattaz a envoyé lundi matin un courriel aux membres du conseil exécutif du mouvement qui se réunissait dans l’après-midi. “J’ai l’intention de présenter ma candidature à la présidence du Medef”, leur écrit-il.

L’annonce publique de candidature ne devait intervenir que dans un second temps, a précisé cette source à l’AFP.

Interrogé un peu plus tôt par L’Usine Nouvelle sur son éventuelle candidature à la présidence du Medef, le président du GFI avait jugé qu’il était “trop tôt pour le dire”, mais promis une “réponse incessamment sous peu”.

Dans le même entretien, Pierre Gattaz a fustigé l’intention prêtée à Laurence Parisot de modifier les statuts du Medef pour préparer le terrain à son maintien à la tête de la principale organisation patronale.

“Sur le fond, on ne change pas les règles du jeu cinq mois avant une élection. Ce serait irresponsable pour l’image de notre mouvement et désastreux pour la crédibilité du Medef”, a-t-il estimé.

Selon des sources patronales proches du dossier, Laurence Parisot, qui doit achever en juillet son second mandat de présidente du Medef, a saisi les instances de l’organisation pour en modifier les statuts de sorte que son bail puisse être prolongé de deux ans voire reconduit lors d’une nouvelle élection.

Mme Parisot a été élue à la tête de la principale organisation patronale en 2005 pour un premier mandat de cinq ans, qui a été renouvelé en 2010 pour une durée de trois ans seulement, conformément aux statuts actuels. Elle n’a théoriquement pas le droit de solliciter un troisième mandat.

“Je ne veux pas croire que Laurence Parisot soit dans une démarche personnelle”, s’est inquiété Pierre Gattaz dans L’Usine Nouvelle.

Le président du GFI, qui est le fils d’un ancien patron des patrons Yvon Gattaz, se dit partisan d’un mandat de trois ans, éventuellement renouvelable, et propose que “tous les candidats” à la succession de Laurence Parisot “s’engagent” sur un tel schéma.

“Cela ferait un mandat de trois ans éventuellement renouvelable une fois et non un mandat de cinq ans, éventuellement complété par un de trois ans comme c’est le cas aujourd’hui”, a-t-il expliqué.