à Paris (Photo : Miguel Medina) |
[15/01/2013 10:21:22] PARIS (AFP) L’agence de notation Fitch Ratings a menacé mardi de revoir à la baisse la note des Etats-Unis, auxquels elle attribue actuellement sa note maximale “AAA”, si aucun accord n’était trouvé au Congrès sur un relèvement du plafond de la dette du pays.
“Un échec à relever le plafond de la dette en temps et en heure entraînera un examen formel des notes souveraines des Etats-Unis”, a prévenu Fitch dans un communiqué, tout en soulignant que la probabilité d’un défaut de la première économie mondiale sur ses engagements était “extrêmement faible”.
Le plafond de la dette de l’Etat fédéral américain a atteint fin décembre son maximum autorisé de 16.394 milliards de dollars et les parlementaires ne disposent que de quelques semaines pour relever cette limite, sous peine de voir le pays dans l’incapacité de faire face à ses engagements.
Les Etats-Unis s’étaient déjà retrouvés dans une situation similaire en août 2011 et l’impasse au Congrès avait poussé une autre grande agence de notation, Standard & Poor’s, à retirer au pays sa note maximale.
“Une répétition de la +crise du plafond de la dette+ d’août 2011 obligerait Fitch à revoir son évaluation de la fiabilité et de la prévisibilité du cadre institutionnel de la politique (américaine) et des perspectives d’un accord crédible de réduction à moyen terme du déficit”, a fait valoir l’agence.
Le mécanisme du plafonnement légal de la dette du pays, s’il est ancien, n’en demeure pas moins un dispositif “inefficace et potentiellement dangereux pour faire appliquer la discipline budgétaire”, a-t-elle noté.
La note “AAA” des Etats-Unis est assortie chez Fitch, comme chez la troisième agence Moody’s Investors Service, d’une perspective d’évolution “négative”, c’est-à-dire qu’elle pourrait être revue à la baisse à moyen terme.
En l’absence d’un plan crédible de réduction de la dette, compatible avec un soutien à la reprise économique, Fitch prévient qu’il dégradera “plus tard cette année” la note du pays, même si la crise devait être évitée à court terme sur le dossier du plafond de la dette.