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| çois-Henri Pinault, le 14 mai 2007 à Paris (Photo : Eric Piermont) |
[15/01/2013 12:54:27] PARIS (AFP) Le groupe de luxe, sport/lifestyle et distribution PPR veut reproduire avec la marque du jeune créateur Christopher Kane, dont il vient d’acquérir la majorité du capital, le même succès qu’avec Alexander McQueen et Stella McCartney entrés dans son escarcelle en 2001.
Ce partenariat, qui passe par une prise de participation annoncée mardi par PPR de 51%, “est une démonstration de notre souhait de travailler avec les talents créatifs et de les aider”, a relevé Alexis Babeau, directeur général adjoint du Pôle Luxe de PPR, lors d’une conférence par téléphone.
“Le rôle de PPR sera de protéger l’indépendance artistique de Christopher Kane et d’aider la marque à élargir son expression créative en lui fournissant toute l’assistance dont elle a besoin”, a-t-il ajouté, précisant que l’objectif est de faire “croître la marque avec prudence et par croissance interne”.
La presse spécialisée évoquait depuis quelque temps déjà l’intérêt de PPR pour Christopher Kane, 30 ans, présenté comme “le chef de file de la nouvelle création européenne”.
M. Kane a reconnu mardi avoir mené des discussions avec d’autres partenaires potentiels mais “le modèle de PPR nous convenait parfaitement. (…) C’est une belle perspective d’avenir”.
Le montant de l’opération n’a pas été divulgué, pas plus que les éléments permettant d’apprécier la santé financière de la marque.
“La marque est rentable aujourd’hui”, a seulement indiqué M. Babeau. Il a relevé que les marques Alexander McQueen et Stella McCartney “ont mis quelques années à parvenir à l’équilibre” dans un contexte économique difficile mais souligné que les ventes d’Alexander McQueen “ont été multipliées par 12” depuis l’acquisition en 2001.
Elles ont toutes deux “franchi le cap des 100 millions d’euros” de chiffre d’affaires, expliquait en décembre François-Henri Pinault, PDG de PPR.
L’objectif de PPR est de hisser sa nouvelle acquisition au “niveau suivant” de son essor en donnant un coup d’accélérateur à l’élargissement de sa gamme de produits, en particulier le cuir et les accessoires qui représentent 4% des ventes de Kane, “ce qui est un bon début”.
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| éateur Christopher Kane, le 8 novembre 2011 à New York (Photo : Jamie Mccarthy) |
La première boutique Christopher Kane pourrait ouvrir en 2014, “très probablement à Londres”. “Nous cherchons le bon emplacement, ça pourrait prendre du temps”, a précisé M. Babeau.
Pour l’heure, les créations du designer qui a fait ses classes dans le prestigieux Central Saint Martin’s College of Art and Design de Londres sont disponibles dans environ 200 points de vente.
La marque, créée dès la sortie du créateur de Saint Martin’s en 2006 et gérée avec sa soeur Tammy, réalise près de 50% de ses ventes en Europe, surtout au Royaume-Uni. Elle est également présente aux Etats-Unis et “a la capacité de s’étendre en Asie”, selon M. Babeau.
“Il n’y aura pas de changement immédiat” au sein de la direction de la marque, a-t-il indiqué, mais il “sera peut-être nécessaire” de l’étoffer.
Le créateur a assuré qu’il allait continuer “dans un avenir prévisible” à dévoiler ses collections sur les podiums de la Fashion Week de Londres, où il a fait ses premiers pas de designer en septembre 2006 avec des robes seconde peau en bandes élastiques couleur néon.
Surprenantes, sexy et amusantes, elles ont immédiatement fait craquer les fashionistas et placé l’Ecossais parmi les créateurs britanniques les plus prometteurs. Depuis, chacune de ses collections est attendue avec impatience.
La marque s’est étendue à la mode masculine en 2010 et a collaboré avec des marques comme Versace, Versus –Kane a été responsable des collections de 2009 à fin 2012–, J Brand, Topshop, Swarovski et Shiseido. Elle est basée à Londres, et emploie 26 personnes.
Présent dans plus de 120 pays, PPR a réalisé en 2011 un chiffre d’affaires de 12,2 milliards d’euros et employait près de 47.000 personnes fin 2011.
