Le président de l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE), Kamel Jendoubi, a estimé que le coût des élections de l’Assemblée nationale constituante (ANC) a été «le moins important» par rapport à d’autres pays qui ont connu une transition démocratique comme la Tunisie.
S’exprimant lors d’une conférence de presse, vendredi, à Tunis, Kamel Jendoubi a indiqué que l’ISIE a remis à la Cour des comptes des précisions appuyées de documents, sur les observations contenues dans le rapport préliminaire de la Cour sur le rapport financier de l’instance électorale.
Il a précisé que les dépenses électorales n’ont pas dépassé 0,32% du budget général de l’Etat pour l’année 2011, alors qu’elles ont permis «l’alternance pacifique au pouvoir». «L’ISIE n’a pas dépensé plus que les fonds qui lui sont accordés», a-t-il assuré.
Passant en revue les dépenses électorales, Kamel Jendoubi a indiqué que le coût par électeur n’a pas dépassé 4.800 millimes, notant que ce coût s’élève à 6 dinars par électeur au regard de certains facteurs qui n’ont pas été pris en compte.
Evoquant les déclarations de l’avocat Fethi Layouni dans une émission télévisée faisant part de dilapidation de fonds publics, le président de l’ISIE a déploré «une campagne systématique dans les médias et sur les réseaux sociaux ciblant l’instance électorale et l’accusant faussement de dilapidation et de mauvaise gestion de deniers publics, ce qui a nuit à son image et à celle de ses membres, ainsi qu’à la confiance que lui ont accordée les Tunisiens».
Kamel Jendoubi a, par ailleurs, appelé à consacrer «l’indépendance des instances» et à éviter les surenchères politiques, soulignant l’importance des instances de régulation.
WMC/TAP