automobile de Detroit dans le Michigan (Photo : Geoff Robins) |
[15/01/2013 15:54:47] PARIS (AFP) La direction de Renault a annoncé mardi aux syndicats qu’elle prévoyait de supprimer 7.500 postes en France d’ici à fin 2016, avec notamment 5.700 départs naturels (retraite), soit plus de 15% des effectifs actuels, a indiqué à l’AFP une porte-parole du constructeur.
Outre les 5.700 départs naturels non renouvelés prévus entre 2013 et 2016, la direction envisage 1.800 départs supplémentaires en prolongeant et élargissant le dispositif sur les carrières spécifiques, mais elle le soumet à un accord préalable avec les syndicats, selon la porte-parole de Renault.
La direction indique qu’elle prévoit ainsi d’élargir la dispense d’activité des carrières spécifiques (DACS), qui accompagne certains salariés en fin de carrière, à tous les collaborateurs, quel que soit leur statut et sans critère de pénibilité.
Jusqu’à présent ce dispositif de retraite anticipée était soumis à des critères d’âge (trois ans avant la date légale de départ à la retraite), de pénibilité et de métiers. Il prévoit une suspension de contrat rémunérée à 75% du salaire.
“Si un accord était signé avec les organisations syndicales, ce redéploiement des effectifs ne nécessiterait ni fermeture de site, ni plan de sauvegarde de l’emploi, ni plan de départ volontaire”, a indiqué Gérard Leclercq, directeur des opérations France, à l’issue d’une nouvelle réunion avec les syndicats sur la compétitivité.
Ces redéploiements permettraient de “réaliser des recrutements sur les compétences critiques”, indique Renault dans un communiqué sans chiffrer le nombre d’embauches envisagées.
“Dans la perspective d’une restauration progressive du marché européen, la mise en place d’un tel accord permettrait ainsi d’avoir une croissance de la production en France plus soutenue que celle du marché européen”, explique Renault dans un communiqué.
La baisse des effectifs, qui sont aujourd’hui de 44.642 en France, contribuerait à une économie sur les frais fixes de l’ordre de 400 millions d’euros, selon Renault, et lui permettrait de “retrouver des marges de manoeuvre pour investir et développer ses activités”, ajoute la direction.
Renault, qui vient de signer un accord de compétitivité majeur en Espagne, espère sceller un accord similaire en France dans les prochaines semaines. Ces accords censés ajuster travail et salaires à la conjoncture en contrepartie du maintien de l’emploi se multiplient dans l’automobile dont les ventes sont en berne en Europe de l’Ouest.