Aulnay-sous-Bois (Photo : Eric Piermont) |
[16/01/2013 09:49:20] BOBIGNY (AFP) La production de voitures était paralysée mercredi matin à l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois qui doit fermer, a affirmé la CGT qui a appelé à la grève, la direction répondant que “certains points de la ligne” seulement sont “à l’arrêt”.
La direction a compté en début de matinée 120 grévistes contre 300 pour la CGT, qui a appelé à ce mouvement à la veille de négociations sur les mesures d’accompagnement financier des salariés qui quitteraient le groupe ou seraient mutés en interne après la fermeture du site, prévue en 2014.
“La production n’a pas démarré et est paralysée”, a affirmé la CGT dans un communiqué, précisant que cette “grève reconductible avec occupation de l’usine” visait à “protester contre les mesures inacceptables proposées par la direction qui accompagnent la fermeture de l’usine d’Aulnay”. SUD s’est joint au mouvement et appelle à “une grève illimitée”, selon son délégué Mohamed Khenniche.
“Les salariés se rendent aujourd’hui compte que ça ne sert à rien de négocier avec la direction et savent que ça passera par la grève”, a-t-il estimé. Selon lui, les ateliers de montage et de ferrage sont bloqués ce matin, mais pas de peinture.
Depuis la reprise du travail peu avant 07H00, “certains points de la ligne sont à l’arrêt”, a au contraire affirmé une porte-parole de la direction du site, en pointant que des débrayages étaient en moyenne constatés “une fois par mois depuis un an”.
“Tout n’est pas à l’arrêt”, a-t-elle assuré, expliquant par ailleurs qu’il y avait ce mercredi “beaucoup d’absentéisme, les difficultés de production sont autant liés à l’absentéisme qu’aux grévistes”. “Des salariés savaient qu’il allait y avoir ce mouvement de grève et avaient peur d’y être exposés, ils ont préféré ne pas venir”.
Selon la direction, “il y a eu du blocage” de la production par certains grévistes, par exemple en se plaçant au milieu de la ligne ce qui les met en danger et entraîne l’arrêt de la production. “Nous avons fait constater cela, il s’agit d’entrave au droit du travail”, a précisé la porte-parole.
Par ailleurs, ella a décrit “deux ou trois pétards qui ont éclatés”, “des extincteurs pris, des jets d’oeufs” par les grévistes.