Le Syndicat des agriculteurs de Tunisie (Synagri) a appelé, mardi, les pouvoirs publics à se concerter avec les agriculteurs concernant la meilleure manière de promouvoir les grandes cultures et à mettre en place un système participatif durable.
Il a également recommandé, dans un communiqué, à l’Institut national des grandes cultures «financé uniquement par les producteurs des céréales d’être plus proche de la réalité des agriculteurs et de répondre à leur aspirations».
Cet appel intervient à la suite des déclarations faîtes par le directeur général de l’Institut, lors de la rencontre périodique de la cellule d’information de la présidence du gouvernement, tenue vendredi dernier, lesquelles déclarations «donnent une image contraire à la réalité vécue par les agriculteurs dans le pays et du déficit d’approvisionnement, jamais connu auparavant, qu’ils enregistrent».
Le syndicat a évoqué les difficultés que rencontrent les agriculteurs durant l’actuelle saison agricole. Il s’agit, selon le communiqué, de la faiblesse du financement, l’approvisionnement défaillant en semences sélectionnées et fertilisants et du manque d’ammonitrate, engrais nécessaire à la croissance des plantes.
Le Syndicat, prévoit, par conséquent «une baisse des récoltes notamment à la lumière du déficit pluviométrique».
Rappelons que vendredi dernier, Abdelhalim Belhaj Saleh, directeur général de l’Institut national des grandes cultures, a affirmé que le manque de précipitations enregistré, au cours de la nouvelle saison agricole, a eu un impact sur les opérations d’emblavement des céréales, notamment dans les régions du centre et du sud, évoquant les dispositions qui peuvent être prises en cas «de sécheresse».
WMC/TAP
