La Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) compte voler au secours de l’intégration maghrébine au cours de cette année 2013. C’est dans cette optique que son bureau nord-africain à Rabat au Maroc vient d’organiser “une réunion de concertation avec le secrétariat général de l’UMA, les organisations intergouvernementales et les réseaux de la société civile opérant dans la sous-région“, écrit aufaitmaroc.com.
Comme l’on s’y attendait, les mots “immobilisme, léthargie ou Maghreb en panne“ ont dominé les discours des intervenants lors de la séance d’ouverture de cette rencontre. «24 ans après la signature du traité en 1989 instituant l’Union du Maghreb Arabe, les espoirs placés par les peuples dans cet effort d’intégration et sur son impact sur le développement de la sous-région ont été largement déçus», souligne le site marocain, qui ajoute qu’“il s’agit d’un potentiel énorme gaspillé qui a un coût faramineux en matière d’intégration économique, de création d’emploi pour les jeunes, de créativité et de mise en place d’un espace de travail commun entre les acteurs économiques du grand Maghreb“.
Et le Tunisien Habib Ben Yahya, secrétaire général de l’UMA, de déplorer que “nos pays importent annuellement 30 milliards de dollars de céréales, alors que nos terres sont fertiles, y compris la Mauritanie qui profite du fleuve Sénégal”. Situation certes regrettable, mais M. Ben Yahya semble optimiste, en ce sens que plusieurs rencontres de haut niveau sont prévues cette année 2013, notamment celle des hommes d’affaires qui se déroulera à Marrakech dont l’objectif est de relever le défi de l’emploi.
L’optimisme du SG de l’UMA trouve également écho dans le nouveau contexte… d’élargissement de l’espace démocratique qui pourrait favoriser une participation plus efficace des jeunes dans le développement et une diversification des exportations… Ceci dit, pour Karima Bounemra Ben Soltane, directrice du bureau de la CEA, “… cette relance de l’UMA, qui se dessine à court terme, doit répondre à un certain nombre de critères… entre autres une définition pertinente des ordres de priorité, une mobilisation des ressources à la dimension des ambitions et un engagement plus soutenu des différents acteurs à l’intégration maghrébine et de leurs partenaires“, rapporte la même source qui souligne également que “les recommandations et propositions qui verront le jour, à l’issue de cette rencontre, seront présentées officiellement aux Etats membres au cours du Comité intergouvernemental d’experts qui aura lieu en février à Rabat“.