Le ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Abdelwaheb Maattar, a affirmé, mercredi, que la réforme de la formation professionnelle à l’intérieur du pays mobilisera une enveloppe de 140 millions de dinars et permettra la réalisation de 23 projets, dont 15 projets de restructuration et la création de 8 nouveaux centres de formation.
Ces projets seront implantés dans 9 gouvernorats (Kébili, Médenine, Gafsa, Sidi Bouzid, Kasserine, Le Kef, Jendouba, Tataouine et Tozeur”, a précisé M. Maatar dans son intervention devant la Commission des affaires sociales réunie à l’Assemblée constituante.
Ce programme a été proposé en mars 2012 à plusieurs institutions de financement étrangères, a indiqué le ministre qui souligne que le Fonds saoudien pour le développement (FSD) a accepté de financer la création de trois nouveaux centres de formation professionnelle dans les régions de Sidi Bouzid, Gafsa et Tataouine.
La création des trois centres mobilisera 25,5 MDT, dont 24 MDT sous forme de prêt du FSD et 1,5 MDT seront apportés par le Fonds de promotion de la formation professionnelle.
Les autres composantes du projet, soit 20 centres de formation, seront financées par la Banque islamique de développement (BID) et l’Etat tunisien.
Pour ce qui est du secteur privé de la formation professionnelle, M. Maatar a indiqué que le secteur se compose de 3.000 entreprises privées actives dans la formation fondamentale ou permanente. Le secteur privé compte 965 entreprises privées assurant près de 40.000 postes de formation.
“Le secteur privé de la formation professionnelle est dominé par l’aspect social. Sa contribution à l’activité économique est restée timide durant ces dernières années”, a affirmé M. Maatar indiquant que le taux des formateurs non-permanents dépasse les 70%.
Le ministre a relevé que le secteur souffre du fait que les investissements sont plutôt orientés vers des spécialités traditionnelles peu coûteuses dont particulièrement les secteurs des services et de l’administration (bureautique, comptabilité, informatique, esthétique, coiffure, tourisme et l’hôtellerie). “Ces spécialités ne sont pas au diapason de l’évolution du marché d’emploi”, a estimé M. Maatar.
Une commission chargée de la réforme de la formation professionnelle dans le secteur privé a été récemment mise en place par le ministère de tutelle.
WMC/TAP