Le ministre des Finances, Elyes Fakhfakh, s’est entretenu, mardi 15 janvier à Tunis, avec une délégation d’experts du Fonds monétaire international (FMI), actuellement en visite en Tunisie dans le cadre des discussions entre la Tunisie et l’institution de Bretton Woods pour la signature de l’accord de confirmation à titre de précaution.
Cet accord, d’une durée de deux ans, permettra à la Tunisie le retrait d’un montant de 870 millions de dinars par an pour le renforcement des ressources de l’Etat dans le cas échéant, indique un communiqué du ministère des Finances.
Les membres de la délégation ont demandé des éclaircissements sur plusieurs questions concernant essentiellement les ressources de l’Etat, y compris les ressources fiscales et de crédits, mais également sur la politique adoptée par l’Etat en matière de subvention, de capitalisation des banques publiques et de réforme du système fiscal.
Selon M. Fakhfakh, les objectifs tracés concernent la réduction du déficit budgétaire qui devra s’établir à 5,9% en 2013, l’amélioration des ressources de l’Etat et la réforme des systèmes fiscal, de subvention et bancaire.
La réforme fiscale concernera une analyse approfondie du système actuel, dans le cadre d’une vision participative incluant toutes les structures et parties concernées, a affirmé le ministre. Et d’ajouter que cette réforme doit être réalisée en conformité avec la nouvelle version du code de l’investissement, en cours d’élaboration.
La question de la capitalisation bancaire a également été évvoquée par M. Fakhfakh. Il s’agit de l’audit auquel est soumis le secteur qui constitue un pas important vers une réforme globale; annonçant au passage l’éventuel démarrage des pourparlers et des débats sur les grandes lignes de la réforme bancaire en attendant les résultats de cet audit.
S’agissant de la question de la dette du secteur touristique, le ministre a fait savoir que le gouvernement étudie actuellement l’éventualité de la création d’une société de gestion d’actifs des unités hôtelières qui souffrent d’un fort endettement, en coopération avec la Banque mondiale (BM). La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) en tant qu’outil d’investissement opérant dans le cadre d’un Partenariat Public/Privé (PPP) pourrait y associée.
Par ailleurs, la rencontre a permis de mettre l’accent sur l’amélioration enregistrée au cours de l’exercice 2012, au niveau des ressources fiscales et la concrétisation des projets de l’Etat à hauteur de 73% du total des dépenses programmées dans le cadre de la loi de finances complémentaire, précise le communiqué du ministère.
Selon les premières données disponibles, le déficit budgétaire ne devra pas dépasser le niveau prévu par la loi de finances complémentaire, soit 6,6%. Le volume de la dette publique devra être maintenu à 44% du PIB (le même taux enregistré en 2011), contre 45,9% prévu par la loi de finances complémentaire pour l’exercice 2012.
WMC/TAP