Orange et France Télécom à la recherche de niches de croissance en Algérie et en Libye

En vue de rééquilibrer une situation financière difficile, l’opérateur français Orange – France Télécom désire se développer en Algérie et en Libye, entre autres pays africains, par le biais de contrats de gestion de réseaux d’autres opérateurs, rapporte le site web maghrebemergent.info. Ses moyens financiers ne lui permettent pas d’y faire des acquisitions d’actifs, à l’exemple des 53% du capital de Maroc Telecom mis en vente par Vivendi Universal.

Assistera-t-on bientôt à l’entrée de l’opérateur public français France Télécom dans l’univers multimédia algérien ? Même si le marché algérien s’avère a priori hostile à une éventuelle implantation de l’opérateur historique français, des voix au sein du groupe y laissent la porte ouverte. Selon Elie Girard, son directeur exécutif en charge de la stratégie et du développement, cité dimanche par Reuters, le marché algérien des télécoms possède comme atout d’être « stratégiquement intéressant », même s’il demeure «sous-développé» en infrastructures et que tout progrès «y sera lent».

La même source ajoutera que l’opérateur français a, par ailleurs, des visées sur d’autres pays: le Bénin, le Togo, le Burkina et la Mauritanie. Présent également au Sénégal et au Mali sous sa marque commerciale Orange, il cherche ainsi à accroître sa présence sur le marché à forte croissance de la téléphonie mobile en Afrique.

Avec de nouvelles acquisitions au Maroc, en Tunisie et en Irak au cours des deux dernières années, France Télécom ambitionne de doubler son chiffre d’affaires dans les marchés émergents à 7 milliards d’euros d’ici 2015. Selon son rapport annuel, le groupe comptait à la fin 2011, 14 millions de clients en Afrique et au Proche-Orient. « Notre objectif est de rééquilibrer les différentes parties du groupe », a expliqué Elie Girard précisant que l’Afrique et le Moyen-Orient font figure de priorité pour la croissance. « Cela ne signifie pas qu’on va investir massivement dans d’énormes acquisitions juste pour être visibles, tempère ce responsable, mais nous allons poursuivre une stratégie très raisonnable de développement et d’acquisitions, pas à pas, comme nous l’avons fait au cours des 15 dernières années. »