Boeing 787 : l’enquête s’intensifie, se resserre autour du système électrique

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ANA (Photo : Jiji Press)

[18/01/2013 06:32:13] TOKYO (AFP) Alors que les 50 Boeing 787 en service sont désormais rivés au tarmac, l’enquête sur les avaries du s’intensifiait vendredi avec l’arrivée au Japon d’experts américains venus inspecter le système électrique suspect de l’appareil qui s’est posé en urgence mercredi.

La Federal Aviation Administration (FAA), autorité américaine du secteur aérien, suivie de ses homologues de pays européens concernés, a interdit jusqu’à nouvel ordre l’exploitation des Boeing 787 à cause de doutes sur la sûreté des batteries lithium-ion qui les équipent.

Vendredi, “une équipe du NSTB, le Bureau américain de la sécurité des transports, (conduite par l’inspectrice Lorenda Ward) est arrivée à l’aéroport de Takamatsu (sud du Japon) pour participer à l’enquête”, a expliqué Mamoru Takahashi, un porte-parole de la Commission nippone de la sûreté aérienne.

“Les responsables américains et japonais ont tenu vendredi matin une réunion pour discuter des points sur lesquels faire porter les inspections”, a précisé le porte-parole.

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éricain de la sécurité des transports, arrive le 18 janvier 2013 à Takamatsu, au Japon, pour enquêter sur le Boeing 787 Dreamliner (Photo : Jiji Press)

Les Etats-Unis ont lancé un enquête approfondie sur le Dreamliner, avion de dernière génération, en raison d’une série anormale d’incidents survenus sur les exemplaires de compagnies japonaises ces deux dernières semaines.

Japan Airlines (JAL) et All Nippon Airways (ANA) exploitent respectivement 7 et 17 Dreamliner, soit près de la moitié des 50 exemplaires utilisés dans le monde. Elles ont été les premières à en prendre livraison.

Un Boeing 787 d’ANA a dû atterrir en urgence mercredi à Takamatsu après la détection à bord de fumée et d’une forte odeur provenant d’une batterie lithium-ion située dans le compartiment électrique.

Un autre problème ressemblant, accompagné d’un départ de feu, s’était produit une semaine auparavant sur un Dreamliner de JAL après son atterrissage à Boston. Ces similitudes ont jeté le doute sur les batteries, fabriquées par la firme nippone GS Yuasa, et le système dans lequel elles sont intégrées par le groupe français Thales.

Les Boeing 787 ne pourront redécoller que lorsque les enquêtes en cours auront confirmé l’absence de danger.

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éroport de Los Angeles le 17 janvier 2013 (Photo : David Mcnew)

Les investigations se concentrent actuellement sur ces équipements électriques.

“Nous avons extrait la batterie lithium-ion jeudi et nous sommes en train d’examiner les composants électriques de l’avion avec les Américains”, a expliqué le porte-parole japonais.

“Une fois cette inspection terminée, nous allons probablement regarder de près la batterie qui est désormais à l’extérieur de l’avion”, a-t-il ajouté.

La batterie en question a subi des dégâts très visibles selon les images montrées par les médias nippons: elle est noircie et gonflée et a perdu une grande quantité de son électrolyte liquide inflammable.

Les experts pensent que le problème n’est pas nécessairement intrinsèque à la batterie, mais que celle-ci a pu surchauffer en réaction à une charge trop forte ou un autre traitement anormal dû au matériel alentour.

“Il est certain que la batterie a subi quelque chose”, peut-être un courant ou une tension électrique trop forts, a expliqué aux médias un inspecteur japonais.

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Fiche technique du Boeing 787-9 Dreamliner

“Il nous est impossible de prédire à ce stade combien de temps prendra l’enquête, que ce soit en jours ou semaines, car il faut étudier tout le système et GS Yuasa n’est pas le seul acteur impliqué”, avait averti jeudi une porte-parole du fabricant de la batterie.

L’enquête pourrait de fait prendre des semaines compte-tenu de la complexité du système, un sale coup pour les compagnies japonaises qui avaient commencé à exploiter intensivement le Boeing 787.

Elles n’ont d’autre choix pour le moment que d’annuler des vols, faute de disposer de suffisamment d’appareils de remplacement, un manque à gagner qui pourrait se voir dans leurs résultats financiers, a déjà prévenu JAL.

Outre les deux incidents de batterie, cinq autres avaries se sont produites sur des exemplaires japonais du dernier-né de Boeing en deux semaines.