Le ministre auprès du chef du gouvernement chargé de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, Abderrahmane Ladgham a appelé, jeudi, les journalistes à contribuer à dévoiler les dossiers de corruption. Le ministère et toutes les institutions de l’Etat sont disposés à soutenir les efforts des médias dans ce domaine, a-t-il ajouté, réaffirmant l’engagement à adopter toutes les lois nécessaires pour favoriser l’accès du journaliste à l’information. Voilà qui risque de faire des remous dans le “cercle” des anti-liberté de la presse, notamment au sein du mouvement Ennahdha.
Lors d’un séminaire sur «la contribution des médias à la lutte contre la corruption», Ladgham a plaidé en faveur du journalisme d’investigation, mettant l’accent, à ce propos, sur la nécessité de diffuser une information objective et vérifiée sans pour autant porter atteinte à la dignité des personnes.
Pour autant, «lusieurs actions en justice ont été intentées contre des journalistes pour avoir abordé des dossiers liés à la corruption et à la malversation», a rappelé le directeur du Centre de Tunisie pour la liberté de la presse, Fahem Boukadous. Avant d’accuser: «la justice exerce encore des pressions sur les médias».
A cet égard, il s’est prononcé en faveur de la séparation entre le ministère de la Justice et le parquet et à apporter des réformes dans certains articles du décret-loi 115 et du code pénal.
De son côté, Imed Mahjoub, rédacteur du journal égyptien Al-Ahram, a mis l’accent sur l’impératif de mettre en place un cadre juridique pour favoriser l’accès du journaliste à l’information et renforcer le rôle de la presse publique.
WMC/TAP