Un internaute (Photo : Saeed Khan) |
[18/01/2013 16:50:11] STOCKHOLM (AFP) L’écoute de musique en “streaming” (flux audio via internet sans téléchargement) a représenté plus de la moitié du chiffre d’affaires de l’industrie musicale en Suède en 2012, selon des chiffres publiés vendredi par l’association professionnelle du secteur.
La Suède est le pays d’origine de Spotify, le numéro un mondial du streaming.
Ce mode de diffusion a représenté 57% des 944 millions de couronnes (109 millions d’euros) du chiffre d’affaires annuel de l’industrie phonographique, contre 42% en 2011. Viennent ensuite les supports physiques (vinyles, CD et DVD), avec 37% contre 49% en 2011, devant les téléchargements numériques, avec 6% contre 9% en 2011.
Grâce à un bond de 14% du chiffre d’affaires, l’année 2012 a été la meilleure pour l’industrie depuis 2005, d’après l’association (GLF).
“C’est un signe clair qu’il y a plus de consommateurs pour payer leur musique qu’il n’y en a eu pendant un certain temps”, s’est félicité le directeur en Suède de la Fédération international de l’industrie phonographique, Ludvig Werner, cité dans un communiqué.
“Aujourd’hui, tout le monde peut consommer de la musique légalement de la manière qu’il le souhaite: en streaming, en la téléchargeant ou sur un CD”, a-t-il rappelé.
Spotify, lancé en 2008, permet d’écouter plus de 18 millions de chansons. Il revendique 15 millions d’utilisateurs actifs, dont 4 millions d’abonnés payants. Ses principaux concurrents dans le monde sont le Français Deezer ou l’Américain Pandora.
La Suède fut naguère en pointe dans le piratage de la musique, grâce à des lois strictes sur le respect de la vie privée des internautes. C’est dans ce pays qu’a été fondé en 2003 The Pirate Bay, site internet d’échanges de fichiers souvent utilisé pour le téléchargement illégal.