Plus
de 4.000 procès-verbaux de saisie de marchandises de
contrebande ont été
enregistrés par la sous-commission de lutte contre la contrebande en 2012, en
hausse de 330% par rapport à 2011 et de 9% par rapport à 2010, lit-on dans un
communiqué publié à l’occasion de la réunion d’évaluation de la commission
nationale de maîtrise des prix.
La valeur des marchandises saisies est passée de 51 MDT en 2011 à 168 millions
de dinars en 2012, soit une hausse de 117 millions de dinars.
Quant aux principales activités de contrebande que connaît le pays, aux niveaux
de ses frontières ouest avec l’Algérie et sud avec la Libye, elles concernent le
bétail, les hydrocarbures, les boissons alcoolisées et le fer destiné à la
construction.
Les efforts déployés par les unités de la Garde nationale, de l’Armée nationale
et des garde-frontières dans le cadre de patrouilles mixtes visant à lutter
contre toutes les formes de contrebande, notamment celle ciblant les ovins, ont
été également au centre de la réunion d’évaluation.
Les membres de la commission ont évoqué, toujours selon le communiqué, les
attaques perpétrées contre les équipements et les locaux de la garde douanière.
Ainsi, durant la période du janvier 2011 à octobre 2012, 140 attaques contre les
agents et les locaux de la douane ont été enregistrées. La commission a appelé à
faire participer toutes les forces vives de la nation (partis politiques,
médias, société civile, et citoyens) à la lutte contre la contrebande afin de
préserver l’économie et la sécurité du pays, à travers la mobilisation des
moyens humains et matériels permettant de combattre ce phénomène compte tenu de
son impact négatif sur l’économie nationale, les prix et le pouvoir d’achat du
citoyen.
A souligner que la commission nationale de maîtrise des prix tient depuis
décembre dernier des réunions périodiques destinées à l’évaluation des activités
de ses différentes sous-commissions dont celle du contrôle économique et
sanitaire et celle chargée de l’approvisionnement et des prix.
La contrebande est un des maux qui rangent l’économie tunisienne, laquelle peine
à se redresser deux ans après la révolution du 17 décembre 2010/14 janvier 2011.
WMC/TAP