édéric Saint-Geours, le 25 avril 2012 à Paris (Photo : Eric Piermont) |
[19/01/2013 10:22:10] PARIS (AFP) Le président de la puissante Fédération patronale de la Métallurgie (UIMM), Frédéric Saint-Geours, s’est dit opposé à une modification des statuts du Medef qui pourrait permettre à sa présidente Laurence Parisot de prolonger son mandat, dans un entretien samedi au Figaro.
Elue en 2005 pour un premier mandat de cinq ans puis reconduite en 2010 pour une durée de trois ans, conformément aux statuts actuels de l’organisation patronale, Laurence Parisot doit quitter son poste le 1er juillet.
Mais elle a confirmé le 15 janvier avoir saisi le comité statutaire du Medef pour revoir les règles internes, dans une tentative de modifier les statuts pour se maintenir au-delà de la fin de son mandat.
“Il est normal que des organisations se demandent si leurs statuts sont encore adaptés. Mais il y a un temps pour le faire et il est surprenant que cette question se pose pour le Medef à six mois d’une élection”, estime le président de la fédération.
“Je ne suis pas satisfait du démarrage du processus que j’ai découvert par surprise. Cela dit, il est lancé et nous discuterons du fond lorsque le comité statutaire aura rendu un avis”, a-t-il ajouté.
M. Saint-Geours indique que lors d’un conseil de l’UIMM jeudi, il a été “convenu qu’une réforme des statuts ne peut s’appliquer qu’à l’avenir”.
Interrogé sur une éventuelle opposition de sa part à ce que Laurence Parisot reste en poste, M. Saint-Geours répond que “ce n’est pas une question de personne”.
“La présidente du Medef a beaucoup oeuvré depuis 2010 pour faire progresser la position des entreprises mais, je le répète, quand on réforme les statuts, c’est pour l’avenir. Cette révision peut même être un élément de la campagne électorale du Medef”, précise-t-il.
La Fédération de la Métallurgie doit synthétiser le 6 mars, lors de sa convention annuelle, son “projet pour le Medef, qui sera sa grille de lecture pour échanger avec chaque candidat. Je suis sûr qu’il y aura un candidat soutenu par l’UIMM”, souligne son président.