La Bourse de Paris veut croire à une amélioration du climat économique

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à Paris qui hébergeait la Bourse (Photo : Jacques Demarthon)

[19/01/2013 13:15:05] PARIS (AFP) La Bourse de Paris, qui reste bien orientée depuis le début de l’année, va continuer la semaine prochaine à vivre au rythme des résultats d’entreprises aux Etats-Unis, tout en guettant les signes d’une reprise de l’activité économique des deux côtés de l’Atlantique.

Sur la semaine écoulée, l’indice CAC 40 a pris 0,96% pour terminer vendredi à 3.741,58 points. Depuis le 1er janvier, il est en hausse de 2,76%.

“Le marché bénéficie d’indications, sans être des nouvelles majeures, qui confirment une amélioration relative de la situation économique”, résume Jean-Louis Mourier, économiste chez le courtier Aurel BGC.

“Cela soutient les marchés, dans un contexte où beaucoup d’entreprises sont sous-valorisées, si l’on tient compte du décalage entre leur valeur économique et leur valeur boursière”, ajoute-t-il.

Les investisseurs ont bien accueilli ces derniers jours des indicateurs sur l’emploi et le logement aux Etats-Unis, tout comme ils ont eu confirmation que la Chine allait éviter un ralentissement trop sévère de son activité.

“Le rebond des marchés depuis juillet a été surtout lié aux discours de la BCE (Banque centrale européenne). Il manquait l’amélioration de l’activité mondiale, qui est en train de se concrétiser grâce aux Etats-Unis et la Chine”, observe Mathieu L’Hoir, stratégiste actions chez Axa IM.

Si le scénario du pire s’est éloigné, les marchés se gardent de prendre trop d’initiatives, comme en témoigne la faiblesse des volumes d’échanges.

“Il faut tenir compte à la fois du risque budgétaire aux Etats-Unis et des incertitudes politiques et sociales en zone euro notamment avant des élections en Italie”, qui se tiennent en février, rappelle M. Mourier.

Outre les futures négociations sur la réduction des dépenses aux Etats-Unis, le pays va devoir trouver le moyen de relever rapidement le plafond de sa dette, alors que Barack Obama prononcera lundi son discours d’investiture.

La semaine prochaine, qui sera écourtée aux Etats-Unis avec la fermeture des marchés lundi, verra surtout une avalanche de publications avec notamment Google, IBM, Apple ou encore Microsoft.

Pour M. L’Hoir, “la saison des résultats d’entreprises part sur des bases correctes, mais dans un contexte où on a eu pas mal de révisions à la baisse des attentes de la part des analystes”

Les investisseurs guettent surtout les commentaires des dirigeants sur les perspectives économiques, sur fond de reprise progressive aux Etats-Unis.

Les statistiques américaines seront quant à elles assez rares la semaine prochaine, si ce n’est des données sur l’immobilier et l’indicateur composite de l’activité économique publiée par le Conference Board.

Autre rendez-vous suivi par les marchés, le Fonds monétaire international (FMI) va publier ses perspectives économiques mondiales mercredi.

En Europe, l’actualité économique devrait être davantage nourrie que ces derniers jours, avec en début de semaine une réunion des ministres des Finances européens, qui devraient en dire plus sur le futur président de l’Eurogroupe.

De leur côté, les pays les plus fragiles, comme l’Espagne et l’Italie, parviennent à se financer sans problème sur les marchés depuis le début de l’année.

“Ces évolutions reflètent des avancées dans la résolution de la crise de la dette. Pour autant, la situation de la zone euro n’a pas fondamentalement changé: les facteurs d’inquiétudes demeurent présents en termes de croissance et de déficit public”, prévient François Duhen, stratégiste au Crédit Mutuel-CIC.

Enfin, plusieurs indicateurs seront suivis, dont les indices d’activités PMI et les chiffres de croissance de l’Allemagne pour le quatrième trimestre.

Au total, “les indicateurs en zone euro devraient s’améliorer, mais nous avons du mal à anticiper un retour de la croissance dans la région avant mi-2013”, estiment les économistes du bancassureur ING.