Grèce : pas d’autres mesures nécessaires si les réformes sont appliquées, selon Lagarde

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à Washington (Photo : Chip Somodevilla)

[20/01/2013 13:07:39] ATHENES (AFP) La Grèce n’aura pas besoin de prendre des mesures supplémentaires si les réformes déjà décidées dans le cadre du plan de sauvetage sont appliquées, a estimé la directrice-générale du FMI Christine Lagarde dans un entretien publié dimanche par le quotidien Kathimerini.

“Mais si les réformes ne sont pas appliquées (…) alors d’autres mesures d’austérité seront nécessaires”, a-t-elle ajouté.

La Grèce entre dans sa sixième année consécutive de récession et a besoin de l’assistance financière du Fonds monétaire international (FMI) et de l’UE pour ne pas faire faillite. Depuis 2010, l’UE et le FMI ont engagé 240 milliards d’euros d’assistance financière à la Grèce, le FMI débloquant la semaine dernière une nouvelle tranche de 3,2 milliards d’euro dans le cadre de son programme en cours.

“La Grèce tient son avenir entre ses mains. C’est au pays lui-même de réussir”, a affirmé Mme Lagarde. Elle a souligné qu’elle entretenait de bonnes relations de travail avec le Premier ministre grec Antonis Samaras et son ministre des Finances Yannis Stournaras.

“Nous avons une très bonne et très franche relation”, a-t-elle dit, ajoutant que le Premier ministre l’avait même “surprise” par sa position déterminée depuis son élection.

La directrice-générale du FMI estime que la présence de trois partis au sein de la coalition gouvernementale profite au pays. “Concernant l’application du programme et l’engagement face à la population, une coalition large est beaucoup plus importante qu’une majorité étroite”, a-t-elle souligné.

La coalition du Premier ministre conservateur a perdu 16 députés depuis son arrivée au pouvoir en juin en raison de la forte opposition à son programme d’austérité. Elle dispose actuellement de 163 sièges sur 300.

Poul Thomsen, l’expert pour la Grèce du FMI, avait estimé vendredi que la dette de la Grèce “n’est pas viable” sans de nouveaux “transferts directs” de fonds dans le budget grec par l’Union européenne, qui “s’est engagée” en ce sens en décembre.

“Nous voyons qu’il y a un écart” par rapport aux objectifs à atteindre par la Grèce et “les Européens doivent le combler”, avait dit M. Thomsen