Commerce : Nicole Bricq en Chine pour un dialogue “franc” et “direct”

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érieur Nicole Bricq à Paris, le 30 novembre 2012 (Photo : Eric Piermont)

[20/01/2013 16:42:03] PEKIN (AFP) La ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq, s’est engagée, à son arrivée dimanche à Pékin, à mener lors de cette première visite en Chine un dialogue “franc” et “direct” sur la réciprocité dans les relations commerciales.

“Je souhaite établir en Chine un dialogue franc, direct: parler de ce qui va et aussi de ce qui ne va pas”, a déclaré la ministre devant des représentants d’entreprises françaises à Pékin.

“Certains parmi vous peuvent être confrontés à des pratiques commerciales qui peuvent et doivent s’améliorer”, avait dit quelques instants plus tôt à l’adresse des entrepreneurs français Mme Bricq, dans une allusion à un certain nombre de barrières non tarifaires, notamment dans le secteur agroalimentaire.

“Le protectionnisme est une impasse historique”, a-t-elle déclaré. “Notre devoir, à nous Européens, est, avec les pays tiers, d’établir des règles commerciales justes et équilibrées”, a-t-elle ajouté, “c’est ce que nous appelons la réciprocité”.

La ministre doit rencontrer lundi le ministre chinois du Commerce, Chen Deming, ainsi que des représentants du secteur agroalimentaire des deux pays.

Elle doit ensuite se rendre mardi à Taishan dans la région de Canton pour visiter le vaste chantier des réacteurs nucléaires de conception française EPR, Taishan 1 et 2, en compagnie du PDG d’EDF, Henri Proglio, et du président d’Areva, Luc Oursel.

Sa visite fait suite à celle du ministre de l’Economie et des Finances, Pierre Moscovici, début janvier et précède la venue du président François Hollande en Chine, qui devrait avoir lieu selon elle au printemps.

Rappelant les “30 ans de coopération dans le nucléaire” entre la France et la Chine, Mme Bricq a dit vouloir s'”employer à ce que la visite du président Hollande soit le moment où nous pourrions célébrer ces 30 années”, sans donner plus de détails.

Elle a également évoqué un autre “partenariat traditionnel”, celui de l’aéronautique, marqué notamment par la construction par Airbus d’A320 en Chine.

“On n’est plus dans l’exportation pure et simple mais aussi dans ces coopérations d’entreprise à entreprise” qui supposent “des implantations françaises” dans les pays émergents, a par ailleurs souligné la ministre.

“Gagner des marchés suppose qu’on accepte des transferts de technologies et de compétences qui soient raisonnables, l’essentiel est qu’ils soient parfaitement maîtrisés et encadrés”, a-t-elle ajouté.

La France a accusé en 2011 un déficit commercial de 27 milliards d’euros avec la Chine, près de 40% du solde négatif historique qu’elle avait subi cette année-là et un peu plus que son déficit hors énergie

Le gouvernement a défini en décembre quatre grandes familles de produits et de services prioritaires pour le déficit de ses échanges avec le reste du monde. En Chine, les entreprises françaises disposent d'”une offre qui peut tout à fait rencontrer cette demande” qui se résume en quatre expressions: “mieux se nourrir”, “mieux se soigner”, “mieux vivre en ville” et “mieux communiquer”, a estimé Mme Bricq.