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[21/01/2013 11:34:36] PARIS (AFP) Les surcapacités de production se sont accrues l’an dernier dans la sidérurgie et resteront la principale difficulté à affronter pour les grands producteurs d’acier dans le monde en 2013, selon une étude du cabinet de conseil en stratégie Ernst & Young publiée lundi.
Mike Elliott, auteur de l’étude, estime que les surcapacités de l’industrie au niveau mondial sont “plus importantes aujourd’hui qu’il y a douze mois, en raison de l’ouverture de nouvelles installations” et d’une croissance plus modérée de la demande.
Ces surcapacités “resteront la plus grande difficulté pour le secteur cette année”, affirme le spécialiste d’Ernst & Young, qui chiffre à moins de 80% l’utilisation actuelle des capacités de production.
L’utilisation des capacités devrait en revanche monter à des niveaux plus supportables à partir de 2014, anticipe-t-il, grâce à la poursuite des fermetures de sites les moins compétitifs.
M. Elliott critique par ricochet les interventions politiques visant à empêcher les fermetures de sites, comme celle menée par le gouvernement français concernant le site ArcelorMittal de Florange (Moselle).
La “politisation” des dossiers “ne peut qu’influer négativement sur le rétablissement du secteur dans son entier”, estime-t-il en évoquant explicitement “les actions récentes des politiques français au sujet de la fermeture envisagée de l’usine de Florange”.
L’étude met également en question la stratégie d’intégration verticale des grands sidérurgistes, visant à rassembler toute la chaîne de valeur, de la production des matières premières à la fabrication de l’acier.
Cette intégration, mise en place pour se prémunir de la volatilité des coûts des matières premières par plusieurs groupes dont le numéro un mondial ArcelorMittal, présente plusieurs écueils.
Elle apporte au modèle économique peu rentable mais peu risqué de la production d’acier les risques élevés inhérents à l’activité minière, sans pour autant réaliser tout son potentiel de retour sur investissement, car la production de matières premières a tendance à s’aligner sur les besoins du sidérurgiste et pas ceux du marché.