usine Renault de Flins, le 16 janvier 2013 (Photo : Thomas Samson) |
[22/01/2013 14:19:35] PARIS (AFP) Les sites français de Renault se verraient affecter des volumes supplémentaires de production en provenance des partenaires du groupe si un accord de compétitivité comprenant notamment le gel des salaires pour 2013 était signé, a-t-on appris mardi auprès de la direction et de source syndicale.
Lors de la septième rencontre dédiée à la politique salariale, la direction a proposé de geler les salaires en 2013. Pour les années suivantes, elle envisage une augmentation de 0,5% en 2014 (augmentation générale et individuelle), de 0,75% en 2015 et “une évolution de l’intéressement pour en renforcer ses dimensions solidaire et rétributrice en fonction des résultats de l’entreprise”, dit-elle dans un communiqué.
La signature d’un accord, voulue courant février par la direction, “permettra à nos sites français d’être suffisamment compétitifs pour attirer des volumes venant de nos partenaires, à hauteur de 80.000 véhicules supplémentaires par an”, assure Gérard Leclercq, directeur des opérations France cité dans le communiqué.
“Le déploiement de notre plan de gamme renouvelé, renforcé par ce complément d’activité, permettrait à la production de Renault en France de croître deux fois plus vite que le marché européen d’ici à 2016”, a-t-il ajouté.
Selon Laurent Smolnik, délégué FO, la direction a une nouvelle fois indiqué que si aucun accord n’était trouvé, deux sites en France pourraient fermer.
“80.000 véhicules à l’année, cela peut assurer seulement la production d’un établissement pendant six mois”, a-t-il souligné, ajoutant que la direction n’avait pas précisé quel partenaire (Nissan, Daimler), pourrait utiliser des sites français pour sa production.
“On baisse le pouvoir d’achat des salariés, c’est une mesure qu’on ne peut accepter”, a commenté le délégué central FO.
“Jusqu’à présent, entre les contreparties demandées aux salariés (moins de RTT, gel des salaires, mobilités obligatoires, 8.260 suppressions de postes, ndlr), et les contreparties avancées par la direction, je ne m’y retrouve pas”, a ajouté le délégué syndical.
Une nouvelle réunion est prévue le 29 janvier et marquera le début officiel des négociations, selon M. Smolnik.