érateur mobile SFR (Photo : Philippe Huguen) |
[23/01/2013 10:08:03] PARIS (AFP) Le PDG de SFR, Stéphane Roussel, estime que 5.000 emplois seront menacés chez le deuxième opérateur français et ses sous-traitants si un avantage concurrentiel est octroyé à Bouygues Télécom, numéro trois du marché, dans le développement de la téléphonie mobile en 4G.
Bouygues Telecom a demandé en juillet 2012 à l’Autorité des télécoms (Arcep) de pouvoir utiliser sa bande de fréquences 1.800 MHz – actuellement utilisée pour la 2G qui achemine la voix et des données de faible volume comme les SMS – pour y faire transiter la 4G.
Mais développer la 4G via la bande des 1.800 MHz est beaucoup plus rapide que de le faire sur les fréquences 2,6 GHz et 800 MHz et ses rivaux Orange, SFR et Free sont donc farouchement contre.
Le PDG de SFR a fait part de sa “certitude” à quelques journalistes que si cette autorisation était donnée en 2013, il y aurait une “destruction de 5.000 emplois dans l’environnement SFR”, et de “2.500 si la réattribution des fréquences advenait en 2014”.
Il y aurait un effet direct sur les centres d’appels, le réseau de boutiques SFR et les autres sous-traitants, a-t-il expliqué.
M. Roussel qualifie de “scandale absolu” le fait même que le régulateur des télécoms examine la possibilité que son concurrent bénéficie d’une autorisation spéciale qui lui permettrait de lancer en premier la 4G.
Le PDG a indiqué avoir adressé une lettre résumant ces arguments avant Noël au président de l’Arcep, Jean-Ludovic Silicani, ainsi qu’aux ministres Arnaud Montebourg (Redressement productif) et Fleur Pellerin (Economie numérique).
Il a également affirmé que SFR attaquera toute décision favorable à Bouygues Telecom devant le Conseil d’Etat et demandera réparation du préjudice subi devant le tribunal administratif.
La téléphonie mobile de quatrième génération permettra d’avoir un débit internet équivalent à celui d’une ligne fixe très haut débit et représente un enjeu stratégique pour les opérateurs.