En dépit des difficultés qui ont marqué la conjoncture économique nationale et internationale durant l’année 2012, les investissements étrangers en Tunisie ont enregistré une progression de 79,2% par rapport à l’année 2011, et de 27,4% par rapport à 2010, avec un flux total de 3,079 milliards de dinars, a annoncé le ministère de l’Investissement et de la Coopération Internationale.
Les industries manufacturières ont enregistré la plus forte hausse avec un accroissement de 61% par rapport à 2011, mais elles accusent une légère régression de 7% par rapport à 2010.
Ces investissements ont permis la création de 123 nouvelles entreprises, et l’extension de 185 unités déjà installées, opérant dans plusieurs secteurs, dont le textile et l’habillement, la mécanique et l’électrique, les services, le cuir et la chaussure, les industries agroalimentaires et autres qui ont permis la création de 10.263 postes d’emplois.
Il est à signaler que plus de 120 entreprises étrangères ont arrêté leurs activités, à cause essentiellement, de difficultés de commercialisation vers l’Europe, et à des raisons liées à la productivité ainsi que les problèmes sociaux.
En matière de mobilisation de ressources financières extérieures, 1,101 milliard de dinars sous forme de dons ont été mobilisés, dont 629,4 millions de dinars d’origine bilatérale, 420 millions de dinars de l’Union Européenne, 34,2 millions de dinars dans le cadre de la coopération multilatérale et 17,8 millions de dinars dans le cadre de la coopération régionale.
Toujours selon le ministère de l’Investissement et de la Coopération Internationale, la Tunisie a réussi à mobiliser pour la première fois dans son histoire ce montant alors que la moyenne a toujours été aux alentours de 300 millions de dinars par an durant les années précédentes, ce qui reflète la volonté des bailleurs de fonds d’appuyer la Tunisie dans cette phase charnière de transition.
Concernant les crédits, la Tunisie a mobilisé 3899,3 MD dont 1733,3 dans le cadre de la coopération régionale, 1673 d’origine bilatérale, 834,4 dans le cadre de la coopération multilatérale, et 700 MD de l’Union Européenne.
L’ensemble de ces financements est destiné à l’appui du budget de l’Etat pour financer plusieurs projets dans différents secteurs tel que l’infrastructure, l’appui au secteur privé notamment les petites et moyennes entreprises, le secteur de la santé, l’amélioration des conditions de vie dans les régions de l’intérieur, le développement agricole et l’énergie.
Ces prêts sont obtenus avec des conditions préférentielles dont les taux d’intérêt se situent entre 1,5% et 2,5% avec une période de remboursement s’étalant sur 20 ans et une période de grâce de 5 ans.
Pour la coopération technique, 2.900 cadres Tunisiens ont été recrutés en 2012 pour travailler dans des pays “amis“, contre 2.306 coopérants en 2011 et 1.827 en 2010, soit une augmentation respective de 25,6% et 58,6%.
Ainsi, 277 personnes parmi les 2.900 ont été recrutées dans le cadre d’un premier emploi ce qui représente 9,5 % de l’ensemble des recrutés.
On note que les pays du Golfe demeurent les premiers recruteurs. A ce titre, l’Arabie Saoudite vient en première position avec 639 recrutés, le Sultanat d’Oman avec 608, tandis que le Qatar a recruté 363 cadres tunisiens. Le reste des recrutés sont reparties entre quelques pays africains, européens et organismes régionaux et internationaux.
Le total des compétences tunisiennes à l’étranger a atteint 12690 cadres jusqu’à la fin de l’année 2012.