Automobile : PSA et GM retiennent des plate-formes du français pour leurs projets

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ésident de GM Stephen Girsky, le 24 janvier 2013 à Bruxelles (Photo : John Thys)

[24/01/2013 15:14:42] BRUXELLES (AFP) PSA Peugeot Citroën et General Motors en ont dit un peu plus jeudi sur leurs projets communs de véhicules, mais ils ont gardé le silence sur la future répartition de la production entre leurs usines en Europe.

PSA et GM, alliés depuis février 2012, avaient déjà dit en décembre avoir retenu trois projets communs dans un premier temps.

Le premier des projets est un monospace de marque Opel/Vauxhall et un cross-over (véhicule multi-segments) de marque Peugeot qui sont destinés à remplacer le monospace Zafira chez Opel, filiale européenne de GM, et la Peugeot 3008. Le deuxième concerne un petit monospace pour les deux groupes, type C3 Picasso.

Dans les deux cas, l’architecture des véhicules sera fondée “sur des plates-formes PSA”, a fait savoir dans une conférence de presse à Bruxelles son président du directoire Philippe Varin.

La plate-forme désigne les infrastructures de base communes à différents modèles et se constitue d’un châssis muni des roues et des organes de suspension.

Dans le premier projet, chaque groupe mettra au point la silhouette de son futur modèle, a précisé Jean-Christophe Quemard, directeur des programmes de PSA.

Dans le deuxième en revanche, ce sont les ingénieurs de la marque allemande Opel, dont le siège est à Rüsselsheim, qui mettront au point les deux silhouettes et donc le remplaçant de la C3 Picasso.

Pour autant, ces futurs modèles qui seront produits à partir de 2016 seront clairement différenciés et respecteront les caractéristiques de style de chaque marque, a promis M. Varin.

Plus de 3,5 millions de véhicules devraient être produits en tout sur ces deux plate-formes d’ici à 2020, a-t-il ajouté.

Petites voitures

Le troisième projet, prévu pour 2017, porte sur le développement commun d’une nouvelle architecture pour des petites voitures peu polluantes pour Opel, Peugeot et Citroën et qui seront aussi vendues hors d’Europe. Il s’inspirera de la plate-forme existante de PSA pour ses petits modèles.

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ën (Photo : Fabrice Coffrini)

PSA et GM sont aussi restés muets sur la répartition de cette future production entre leurs usines européennes.

Cette répartition “démontre le caractère équilibré de l’alliance”, a assuré M. Varin.

Techniquement, les plate-formes PSA pourraient être installées dans des usines d’Opel en échange de contreparties que les groupes n’ont pas voulu détailler.

PSA et Opel, qui ont tous deux des capacités de production trop importantes sur le Vieux continent par rapport à leurs ventes, se restructurent. PSA doit fermer son usine d’Aulnay, près de Paris, en 2014 et Opel celle de Bochum en 2016, voire 2015.

“Nous n’avons rien à annoncer à ce sujet aujourd’hui”, a fait savoir le vice-président de GM Stephen Girsky.

Les deux compagnies devraient toutefois en dire plus dans le “courant de cette année”, a dit M. Varin en marge de la conférence de presse.

MM. Varin et Girsky se sont voulus rassurants sur les conséquences en termes d’emplois chez PSA et Opel.

Les deux groupes vont aussi lancer cette année leur centrale commune d’achat, après avoir reçu toutes les autorisations nécessaires, a fait savoir M. Girsky. PSA et GM visent deux milliards de dollars de synergies par an à l’horizon 2016.

Accusés d’avoir des projets trop centrés sur l’Europe, les dirigeants ont rappelé que leur alliance était plus large. Ils travaillent sur la mise au point en commun de petits moteurs à essence et voient s’ils seraient possible de travailler ensemble au Brésil et en Russie.

Pas question en revanche d’envisager une fusion. “Opel n’est pas à vendre”, a martelé M. Girsky.