PSA Aulnay : les ateliers rouvriront lundi mais sous protection

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à Paris, le 9 octobre 2012 (Photo : Mehdi Fedouach)

[25/01/2013 13:21:40] BOBIGNY (AFP) Les ateliers de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), à l’arrêt depuis dix jours en raison d’une grève puis sur décision du groupe, rouvriront lundi mais sous protection, a annoncé la direction dans une lettre aux salariés, dont l’AFP a obtenu copie vendredi.

“Le site et tous les ateliers seront protégés”, écrit Laurent Vergely, le directeur de cette usine qui doit fermer en 2014 dans le cadre d’un vaste plan de restructuration prévoyant 8.000 suppressions de postes.

“Un encadrement renforcé sera mis en place dès lundi matin”, a expliqué M. Vergely dans une déclaration écrite transmise à l’AFP.

Une porte-parole a précisé que “des managers d’autres sites de PSA seront envoyés en renfort” alors que l’occupation de l’usine par des grévistes la semaine dernière avait été accompagnée de “dégradations” et de pressions sur les non grévistes, selon la direction.

D’autres mesures seront prises, a-t-elle ajouté, sans en dire davantage, alors que la protection du site a été renforcée depuis lundi matin par l’augmentation du nombre de vigiles d’une société privée.

“Nous sommes prêts à vous accueillir et à vous offrir les conditions de sécurité et de travail que vous êtes en droit d’attendre”, assure M. Vergely dans cette lettre que doivent recevoir les 2.800 salariés du site d’ici samedi. “Nul ne peut empêcher un salarié qui souhaite travailler de le faire, et encore moins sous la menace verbale et physique”, écrit-il.

Le directeur de l’usine accuse les grévistes, qui sont “moins de 400”, d’avoir “entravé la production et commis des actes répréhensibles au regard de la loi: dégradation de matériel, jets d’oeufs et de pierre, violences verbales, insultes et tentatives d’intimidation”.

Le délégué CGT Jean-Pierre Mercier a toujours nié “formellement” ces accusations. “Des plaintes ont été déposées concernant ces actes et ces violences”, poursuit M. Vergely dans son courrier.

L’usine a été paralysée par la grève de mercredi à vendredi de la semaine dernière. Lundi, c’est la direction qui a décidé de ne pas rouvrir, avançant d’abord une avarie technique et des difficultés liées à la neige, puis un “sabotage”, à savoir des câbles électriques sectionnés dans l’atelier ferrage.

Mercredi, les cadres et agents de maintenance, soit 500 personnes, ont repris le travail, mais le groupes estimaient que “les conditions de sécurité” des ouvriers travaillant sur la chaîne n’étaient “pas remplies”, repoussant encore la réouverture.