à la police, le 25 janvier 2013 (Photo : Bruno Fahy) |
[25/01/2013 15:10:08] BRUXELLES (AFP) La Belgique va activement chercher un repreneur aux activités de transformation d’acier que le groupe sidérurgique ArcelorMittal a prévu de fermer dans la région de Liège (sud), affectant 1.300 personnes, a déclaré vendredi le Premier ministre belge Elio Di Rupo.
Le gouvernement n’a pas annoncé la nationalisation de ces activités que réclamaient plusieurs centaines de salariés d’ArcelorMittal qui ont manifesté dans le centre de Bruxelles.
Des heurts les ont brièvement opposés aux forces de l’ordre qui bloquaient le bâtiment où étaient réunis les gouvernements fédéral et régional de Wallonie, ainsi que des représentants des syndicats, au lendemain de l’annonce du groupe indien.
“Nous n’acceptons pas la fermeture et la décision d’ArcelorMittal et nous sommes tous aux côtés des travailleurs à la recherche d’un plan industriel pour sauver leur emploi”, a déclaré à la presse M. Di Rupo, qui avait annulé jeudi un voyage prévu au Chili.
La priorité (…) est de permettre la reprise des installations d’ArcelorMittal par un repreneur industriel”, a-t-il ajouté à l’issue de la réunion.
Dénonçant “un cataclysme social pour la région liégeoise”, un responsable du syndicat chrétien CSC, David Camerini, a jugé indispensable la création d’un “front commun politico-syndical” pour assurer la survie du site.
“Il n’y a pas d’alternative. Avec ArcelorMittal, on est mort (…) Il a licencié 70.000 personnes en Europe ces dernières années”, a-t-il ajouté.
“Il faut que les autorités exproprient Mittal. Il ne veut pas, on s’en fout. Il faut se réapproprier l’outil”, avait déclaré avant la réunion Egedio di Pansilo, responsable du syndicat FGTB (socialiste).
“Nous avons été partiellement entendus, on n’exclut pas totalement un portage public pendant un certain temps”, a-t-il estimé après la rencontre.
Le gouvernement entend également saisir la Commission européenne, notamment pour étudier les moyens de “mieux contrôler les importations des pays hors UE qui ne respectent pas les règles”.
Depuis jeudi, les derniers sites encore ouverts du numéro un mondial de l’acier à Liège sont en grève. La suite du mouvement sera décidée lundi au cours d’assemblées générales.
Avant la réunion gouvernementale, le président de la région de Wallonie, Rudy Demotte (PS), a qualifié le groupe indien de “margoulin” et de “bas spéculateur”.
Cette restructuration est un nouveau coup dur pour l’économie belge après l’annonce il y a quelques mois de la fermeture en 2014 de l’usine Ford de Genk, en Flandre, où 10.000 emplois directs et indirects vont être supprimés.