Convaincu plus que jamais de la nécessité de mettre en place toutes les conditions pour un véritable «boom» dans les infrastructures –levier incontournable et condition sine qua none du supplément de développement économique recherché pour régler les problèmes de déséquilibre régional et de chômage- pour en densifier et étendre le réseau à toutes les régions du pays et plus particulièrement aux plus défavorisées, le gouvernement dispose aujourd’hui d’un nouveau plan. Le contenu en a été révélé lundi 21 janvier 2013 lors de la conférence internationale «Infrastructure North Africa» organisée à Tunis.
Le directeur général des Secteurs productifs au ministère du Développement régional et de la Planification a, à cette occasion, détaillé les besoins des différents secteurs et régions.
Dans l’énergie, l’objectif fixé par les pouvoirs publics est de réduire la dépendance vis-à-vis du gaz et du coût des subventions de l’électricité. Cela implique notamment de renforcer la capacité de production de l’électricité pour répondre à la croissance de la demande additionnelle, d’étendre le réseau de transport pour évacuer la production des nouvelles centrales, et d’augmenter la part des énergies renouvelables –notamment l’éolien et le solaire- dans la production d’électricité, en particulier pour la construction et l’industrie.
Huit projets énergétiques sont prévus qui sont à différents stades d’avancement. Quatre d’entre eux sont du ressort de la STEG: développement de deux centrales à cycle combiné (l’une à Bizerte et l’autre à Sousse), un plan directeur du gaz et un réseau de transport d’électricité.
En outre, sont programmés deux projets de centrales CSP, dont une combinée prévue à El Borma, la centrale électrique Elmed et le projet Tunur, dont la vocation est de produire de l’électricité destinée à l’exportation.
De nombreux projets sont également à l’ordre du jour dans les domaines de l’approvisionnement en eau potable et pour l’irrigation.
Pour augmenter les ressources du pays, notamment dans les régions souffrant le plus de pénurie dans ce domaine, quatre stations de dessalement d’eau de mer vont être réalisées dans le Centre (Mahdia et Sfax) et le Sud (Djerba et Gabès). Elles auront une capacité totale de traitement de 200.000 m3.
Ailleurs, dans les régions (Le Kef, Béja, Manouba, Jendouba, Sidi Bouzid, Sousse et Siliana) où l’eau –notamment de pluie- est disponible, il est prévu la construction de près de 20 barrages et de 2 réservoirs.
Longtemps négligé, le transport régional –notamment maritime et multimodal- figure désormais parmi les priorités du gouvernement.
La politique de développement de ce secteur s’articule autour de trois axes: consolidation des différents modes de transport –et, notamment, du ferroviaire-, libéralisation progressive du secteur, et promotion de la qualité, de la sécurité et de la maîtrise d’énergie.
A l’exception du port en eau profonde d’Ennfidha, les six autres projets prévus concernant le transport ferroviaire et, partant, la Société nationale de chemin de fer de Tunisie (SNCFT).
Dans l’immédiat et au cours des trois prochaines années, la SNCFT va s’atteler à désenclaver les gouvernorats de Kasserine et de Kairouan en consolidant et modernisant des lignes existantes (Tunis-Kasserine), en prolongeant une autre (Enfidha-Kairouan) et en remettant en service une troisième (Kasserine-Sousse) et en doublant une quatrième.