Les agents des sociétés de transport des hydrocarbures sont entrés en grève lundi 28 janvier, après que les «les patrons de ces sociétés ont boycotté, trois fois, les réunions avec la Fédération générale de la pétrochimie, relevant de l’UGTT, dont la dernière devait se tenir le 25 courant au siège de l’inspection générale du travail». C’est ce qu’a indiqué à la TAP Hasnaoui Smiri, secrétaire général de cette Fédération (relevant de l’UGTT).
M. Smiri a réaffirmé la volonté de la Fédération de suspendre, immédiatement, la grève, qui doit se poursuivre jusqu’à mardi, “si les propriétaires des sociétés de transport des hydrocarbures acceptent de négocier avec eux”. Selon le responsable syndical, les transporteurs des hydrocarbures qui étaient affiliés à la Fédération du transport ont adhéré, depuis septembre 2012, à la Fédération de la pétrochimie (pétrole et produits chimiques), suite à une décision prise par l’UGTT.
Depuis, “les patrons ne veulent plus négocier avec le nouveau syndicat, prétextant leur refus que les voir adhérer à la Fédération de la pétrochimie plutôt qu’à celle du Transport”, a-t-il précisé.
Par ailleurs, M. Smiri a fait savoir que la Fédération de la pétrochimie revendique, également, “le retour au travail du représentant syndical Noureddine Chelhi à la société “Oil Services”, la réduction des heures de travail, l’augmentation des salaires et l’octroi de primes de risque aux transporteurs”.
De son côté, le président de la Chambre syndicale de transport des produits dangereux (relevant de l’UTICA), Mohsen Bouzid, a souligné que la Chambre “n’a aucun lien avec la Fédération de la pétrochimie, même les conventions collectives du travail, ont été signées depuis 1996, avec la Fédération du Transport». Il a estimé que “l’UGTT aurait due avoir l’approbation de la chambre patronale, avant de changer les agents de transport de leur syndicat”. M. Bouzid a souligné que “les revendications, telles que le changement du régime 48 heures à celui de 40 heures, ne peuvent pas être satisfaites, sous la pression, mais dans le cadre des négociations sociales”.
Pour ce qui est de la grève, il a fait savoir que «les agents des sociétés de transport des hydrocarbures, exercent, normalement, leur travail».
Selon le même responsable, la Tunisie compte une vingtaine de société de transport des hydrocarbures employant environ 2000 transporteurs.
Le secrétaire général adjoint de la Fédération générale de la pétrochimie, Faouzi Chibani a affirmé que “cette grève a réussi à 100%”, estimant que “c’est l’UGTT qui doit décider de la structure qui va défendre les droits des agents des sociétés de transport des hydrocarbures”.
Le directeur central à la société nationale de distribution des pétroles (Agil), Habib Melaouah, a indiqué à la TAP que les stations d’essence disposent de réserves qui peuvent satisfaire les besoins des citoyens de 3 jours à une semaine. Il a relevé que “les citoyens doivent s’approvisionner selon leurs besoins et éviter toute ruée vers les stations d’essence”. Un journaliste de la TAP a constaté que de longues files de voitures stationnaient devant plusieurs kiosques de la capitale pour s’approvisionner en essence.
WMC/TAP