ège du FMI à Washington (Photo : Mandel Ngan) |
[28/01/2013 21:44:12] WASHINGTON (AFP) Le FMI a versé lundi 18,4 millions de dollars au Mali pour l’aider à faire face à “l’instabilité” dans le pays et convaincre les donateurs internationaux de reprendre leur soutien financier, gelé depuis le coup d’Etat de mars 2012.
“Les donateurs traditionnels (Union européenne, Banque mondiale… ndlr) considèrent souvent un accord avec le FMI comme une pré-condition avant de verser leur aide”, a estimé Christian Josz, le chef de la mission du FMI au Mali où la France dirige une intervention armée contre les insurgés islamistes.
Dans un communiqué, le Fonds monétaire international a précisé avoir accédé à la demande d’aide d’urgence formulée en novembre par les autorités maliennes au moment où l’insurrection islamiste, partie du nord du pays, gagnait du terrain.
Cette aide de 18,4 millions, versée sans que des réformes soient exigées en contrepartie, doit permettre d’aider le pays à se relever de la récession qui l’a frappé en 2012 et à rétablir la “stabilité macro-économique”, a détaillé le FMI, à la veille d’une conférence des pays donateurs à Addis Abeba.
Lors d’une conférence téléphonique, M. Josz a reconnu que ce montant ne pourrait couvrir qu'”en partie” le “trou de financement” de 110 millions de dollars que le FMI a identifié dans le budget 2013 du Mali.
Mais avec la décision du FMI, “il y a un espoir que les donateurs traditionnels comblent, ensemble” ce trou, a-t-il ajouté.
Après le coup d’Etat de mars, plusieurs pays et organisations internationales (Union européenne, Etats-Unis…) avaient gelé une partie de leur aide au Mali.
Espérant un réengagement des donateurs, M. Josz a estimé que l'”incertitude” au Mali avait diminué depuis le début de l’intervention armée le 11 janvier.
“Il est assez clair que les zones sous contrôle du gouvernement s’étendent vers le nord du pays”, a-t-il souligné.
Soldats français et maliens sont ainsi entrés lundi dans la cité mythique de Tombouctou, dans le nord du Mali, après des mois d’occupation par des islamistes armés.
Sur le front économique, le chef de la mission du FMI au Mali a même relevé “des développements favorables”, sans lien avec la crise: la découverte d’une mine d’or dans le sud du pays et l’arrivée d’un troisième opérateur téléphonique.
Après avoir reculé de 1,5% en 2012, le produit intérieur brut malien devrait progresser de 4,5% cette année, selon les projections du FMI.
“C’est une estimation prudente”, a estimé M. Josz.