On sait déjà que le volume des investissements étrangers a atteint, durant le premier semestre 2012, plus de 1,12 milliard de dinars contre 775,3 MDT en 2011 (et plus de 1 milliard de dinars en 2010). Entrée en production de 71 nouvelles entreprises et réalisation de 120 opérations d’extension au cours du 1er semestre 2012.
Au terme des six premiers mois de l’année 2012, l’investissement étranger réalisé, IDE et portefeuille, a atteint le montant de 1.121,2 millions de dinars contre 775,3 millions de dinars lors du premier semestre 2011, soit une augmentation de 44,6%. L’objectif ciblé par la Tunisie était d’augmenter, à la fin 2012, le volume des investissements directs étrangers (IDE) à 2.400 millions de dinars, contre 1.711 MDT en 2011 (-29,2% par rapport à 2010).
Donc, il semble que l’incertitude –tant politique, économique que sociale- caractérisant la phase actuelle de la transition ne soit pas en train de dissuader les investisseurs étrangers de venir s’implanter en Tunisie.
Les entrepreneurs et entreprises téméraires ayant osé sauter le pas viennent de secteurs et de pays divers. Un des secteurs dont le développement est inscrit par le gouvernement à l’ordre du jour, à savoir la logistique, a vu en 2012 arriver plusieurs investisseurs de différents pays.
Avant Seko Logistics – un groupe américain, spécialiste des solutions de supply chain, y compris le transport, la logistique et les solutions technologiques, actif dans 40 pays, qui projette également de s’implanter au Maroc- qui a récemment étendu sa présence à la Tunisie en créant deux sociétés d’un coup -Seko Logistics Tunisie et Med Logistics, deux filiales gérées par Nabil Drissi-, on a vu d’autres opérateurs de ce secteur s’implanter dans notre pays, en association avec des entrepreneurs et groupes tunisiens.
On peut citer parmi eux, le groupe français Alainé –entrée au capital de Mondial Fret, contrôlé par Nabil Rouissi, avec lequel il a également créé Alainé Logistique Tunisie-, le chinois Shenzhen CIMC Tianda -qui a créé la Société de Montage et de Manutention en partenariat avec le groupe Doghri.
Leader européen dans la construction d’éléments de voies, ce groupe a créé Préfarails Tunisie, sa première filiale au Maghreb, spécialisée dans la maintenance d’équipements et d’installations ferroviaires. La société belge réalise actuellement un projet à Casablanca, la capitale économique du Maroc.
Autres secteurs montant en Tunisie, l’ingénierie et les services informatiques ont continué en 2012 à attirer de nouveaux investisseurs étrangers. De France, qui continue à être le premier investisseur en Tunisie, on a vu arriver Agilab -société spécialiste des solutions de gestion de l’information dans les laboratoires, a installé en Tunisie sa filiale maghrébine, Agilab Maghreb- et Nuxit –hébergeur de sites internet- qui a mis sur pied Nuxit Tunisie, une société dédiée à l’assistance technique et à l’ingénierie informatique.
Enfin, du lointain Canada a débarqué chez nous le groupe Investec Inc –au sein duquel opère (comme co-fondateur et président du conseil de la filiale tunisienne) Fakhreddine Karray, un ingénieur diplômé de l’Ecole nationale des Ingénieurs de Tunis, en ingénierie électrique et de l’Université de l’Illinois, Urbana-Champaign, en systèmes et contrôles- dont la filiale, Vestec Inc, une société spécialisée dans l’Intelligence Artificielle, et plus particulièrement les technologies de la parole, a créé une filiale en Tunisie opérant dans le développement et à la maintenance de logiciels.
(A suivre)
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